F

1.    FABELLA (SYNDROME DE LA).  
Définition et causes.
Syndrome dû à une altération du cartilage  de la fabella, petit os sésamoïde ( qui ressemble à une graine ) du genou situé en arrière du condyle externe (présent uniquement chez 10 à 20% de la population). Le facteur déclenchant est un traumatisme ou une pratique sportive intense. Les principaux signes sont une douleur à l’arrière. Les principaux signes sont les infiltrations  de corticoïdes et les anti-inflammatoires. En cas d’échec, l’ablation chirurgicale peut être nécessaire. 


2.    FABRY (MALADIE DE)
ou  (>) ANGIOKERATOSE DIFFFUSE.  


3.    FACE SYNDROME.  
Acronyme pour facial afrocarribean autosomique childhood eruption. Syndrome survenant chez les enfants  de peau noire, caractérisé par des lésions papuleuses prédominant autour de la bouche, sur les paupières et les oreilles. La guérison est spontanée en quelques mois ou années.


4.    FACTEUR 5 (DEFICIT).  
Maladie génétique, de transmission autosomique récessive, caractérisée par un déficit quantitatif en facteur 5 de la coagulation. Elle touche une personne sur 1 million. Elle est asymptomatique chez l’hétérozygote et se manifeste par des hémorragies cutanéomuqueuses d’intensité variable selon, les familles chez l’homozygote. Le traitement des hémorragies graves ou la prévention des hémorragies graves ou la prévention des hémorragies en per-et-post opératoire font appel au plasma frais congelé.


5.    FAR (MALADIE DE).
Maladie caractérisée par l’infiltration de dépôts calcaire sur le cerveau  et le cervelet, visibles sur les radiographies du crane. L’origine est mal connue, mais un dysfonctionnement parathyroïdien est évoqué. Elle se manifeste chez des hommes d’âge moyen par des troubles nerveux (épilepsie, syndrome parkinsonien, syndrome cérébelleux), dst troubles du caractère et un affaiblissement intellectuel. Elle évolue vers la mort en quelques années.


6.    FALLOT (>) TETRALOGIE  DE.  



7.    FANCONI (MALADIE).  
Maladie héréditaire de transmission autosomique récessive, caractérisée par une aplasie médullaire (>) et associée à diverses malformations osseuses, rénales et cutanées. Elle se manifeste en général dans l’enfance. La mortalité est élevée en raison  de l’inefficacité des traitements contre le manque de globules blancs et de plaquettes.


8.    FANCONI  (SYNDROME DE).  
Maladie rénale caractérisée par une anomalie de la fonction tubulaire proximale, à l’origine d’un certain nombre  de désordres métaboliques (glycosurie, phosphaturie, amino-acidurie et fuite urinaire de bicarbonate). Elle peut être héréditaire dans le cadre de maladies génétiques (cystinose notamment), ou acquise par intoxication ou lors d’un myélome multiple. Le traitement s’attaque à la cause et corrige les désordres électrolytiques.


9.    FAPA ou  PFAPA SYNDROME.  
Acronyme pour periodic fever, aphtous stomatitis , pharyngitis and cervical adenitis. Ce syndrome  se caractérise par des épisodes fébriles, souvent intenses (40 degré C, voire au-delà), récidivants à intervalles assez fixes (de 2 à 8 semaines), durant environ 4 jours et disparaissant spontanément ; ces épisodes sont associés  de façon diverse à des frissons, un malaise général, des aphtes buccaux, une pharyngite et des adénopathies cervicales. Entre les accès, le patient est asymptomatique et il n’existe pas de complication viscérale particulière à long terme. la biologie est normale lors des accès. Le PFAPA n’est pas familial et débute le plus souvent avant l’âge de 5 ans. Sa cause est inconnue, mais une corticothérapie orale peut faire disparaître très vite une poussée débutante. 


10.    FARBER (MALADIE).
Maladie génétique très rare du groupe des mucolipidoses, de transmission autosomique récessive, due à un déficit enzymatique en céramidase. Elle se déclare en général ente 2 et 4 mois avec des atteintes articulaires des membres, des nodules sous cutanées, périarticulaires et viscéraux, des difficultés respiratoires, de la fièvre, un retard pondéral et psychomoteur. Le traitement est symptomatique   mais l’évolution est habituellement rapidement fatale. Un diagnostic prénatal est possible.


11.    FASCIITE A OESINOPHILES
ou  SYNDROME DE SHULMAN.  
Définition et causes.
Affection auto-immune caractérisée par une inflammation douloureuse, avec œdème et induration des mains, des bras, des jambes et des pieds. La cause est inconnue.

Epidémiologie.
Rare. Elle apparaît dans la plupart des cas chez des hommes d’âge moyen, mais peut se voir chez les enfants.

Signes et symptômes.
Les signes sont souvent déclenchés par l’effort.

Investigations.
Il existe une hyperéosinophilie, une augmentation de la vitesse de sédimentation et une hypergammaglobulinémie. La biopsie montre un épaississement  des aponévroses  avec une infiltration des éosinophiles.

Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales complications sont des contractures, une fatigue et un amaigrissement. L’évolution est bonne sous traitement.

Traitement.
Corticoïdes.

























12.    FASCIITE NECROSANTE.  
Définition et causes.
Infection bactérienne grave d’évolution nécrosante, touchant primitivement le fascia (ou aponévrose) pour atteindre, de manière extensive, les tissus sous cutanés. Le streptocoque A est, le plus souvent, en cause, associé à d’autres germes (staphylocoque doré, aérobies, anaérobies). Les causes sont une plaie ou une infection contiguë.

Epidémiologie.
C’est une complication simple rare de l’érysipèle. Le diabète est un facteur prédisposant.

Signes et symptômes.
La zone infectée est douloureuse, tuméfiée, de coloration violacée avec des bulles hémorragiques. Des signes végétaux sont associés avec une fièvre, une altération de l’état général et des signes toxiques (tachycardie, troubles de la conscience).  

Investigations.
Les germes en cause seront recherchés par hémocultures et ponction locale de pus.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution se fait vers une gangrène (crépitation à la palpitation) et un état  de choc sévère.

Traitement.
Il comprend l’excision chirurgicale large des tissus nécrosés, une antibiothérapie par voie veineuse et une ranimation en milieu spécialisé. Parfois, l’amputation est nécessaire.

Prévention et Education.
La prévention repose sur une prise en charge précoce et une surveillance des plaies infectées chez les patients à risque.



13.    FASCIOLASES ou  (>) DISTOMATOSES.  


14.    FATIGUE CHRONIQUE (SYNDROME DE).
ou  (>) EPUISEMENT CHRONIQUE (SYNDROME D’).  


15.    FAUSSE COUCHE
ou  (>) AVORTEMENT SPONTANE.  







16.    FAUSSE ROUTE.
Définition et causes.
Passage d’aliments dans la trachée au lieu de l’œsophage lors de la déglutition. C’est un accident relativement fréquent chez les jeunes enfants (cacahuètes, petites pièces de jeux..), chez les personnes âgées (nourriture insuffisamment mâchée et chez les patients présentant des troubles neurologiques retentissant sur la motricité du carrefour aérodigestif. 

Signes et symptômes.
La fausse route se manifeste par un accès de cyanose brutale, auquel succède soit d’une asphyxie aiguë  avec porte  de connaissance  et arrêt cardiorespiratoire, soit un effort de toux plus ou moins prolongé, suivi  d’une amélioration  de la respiration. On parle, dans ce dernier, de syndrome  de pénétration. Si l’objet est de petite taille et est passé dans une bronche, le patient peut être asymptomatique. En revanche, s’il reste enclavé au niveau de la trachée, il persiste une gêne respiratoire d’intensité variable.

Investigations.
Elles ne se conçoivent que sur un patient  ne présentant pas d’altération majeure  de sa fonction respiratoire. La radiographique du thorax peut montrer le corps étranger  s’il est radio-opaque  ou une altération  de la ventilation bronchopulmonaire. La fibroscopie est à la fois diagnostique et thérapeutique (extraction du corps étranger). 

Evolution, Complication et Pronostic.
Dans la forme asphyxique, la mort est rapide en l’absence de geste secouriste immédiat. Lorsque le corps étranger est enclavé et que la respiration est correcte, il faut s’abstenir  de toute manipulation intempestive et laisser  le patient  dans la position  de son choix (ne surtout pas l’allonger) pour éviter un blocage complet  de la voie respiratoire.

Traitement.
La mesure secouriste immédiate est la manœuvre de Heimlich qui a pour but d’expulser l’objet obstructif en créant une surpression thoracique par compression brutale de l’abdomen. Dans un deuxième temps, la fibroscopie permet de localiser l’objet et de l’extraire.

Prévention et Education.
Les mesures de prévention comprennent le respect de la législation sur les jouets destinés aux enfants, l’éducation des parents vis-à-vis du danger de certains aliments (cacahuètes…), une adaptation de la nourriture pour les personnes âgées à l’état dentaire souvent précaire…


17.    FAVISME.  
Hémolyse s’observant chez certains sujets méditerranéens un à deux jours après l’absorption de fèves elle est due à un déficit en un enzyme du globule rouge, la G-6-PD. Elle peut être particulièrement intense avec des urines très foncées et s’accompagner d’un état de choc.








18.    FAVRE ET RACOUCHOT (MALADIE DE)
ou  (>) ELASTOIDOSE NODULAIRE A KYSTES ET COMEDONS.  
Maladie cutanée caractérisée par la présence  de nombreux comédons et nodules sur les tempes et les régions périorbitaires. Ces lésions sont dues au photo-vieillissement  et se retrouvent surtout chez les hommes de plus de 50 ans exerçant des professions exposées aux UV (marins, agriculteurs…). Le traitement utilise des crèmes à base  de trétinoïne (Vitamine A, par exemple), ainsi que le curetage ou l’exérèse chirurgicale des kystes en fonction de leur taille.  


19.    FAVUS ou  TEIGNE FAVIQUE.  
Teigne (>) à Trichophyton schönleini éradique en Europe. Egalement appelée ‘teigne de la misère’, la contamination se fait dans l’enfance. La lésion caractéristique est le godet favique, petite cupule de 0,5 à 1,5 cm de diamètre, de couleur jaune, pouvant confluer avec des godets voisins. L’évolution est chronique avec une alopécie cicatricielle.




20.    FAZIO-LONDE (SYNDROME DE).  

Maladie génétique de transmission autosomique récessive, qui s’appelle aussi paralysie bulbaire progressive. Elle se manifeste chez l’enfant par une paralysie de la face, des lèvres et du pharynx. L’atteinte peut se généraliser aux quatre membres, avec paralysie, amyotrophie et exagération des réflexes ostéotendineux. En cas d’insuffisance respiratoire, l’évolution est très défavorable. Cette maladie est due à une atteinte des noyaux des nerfs crâniens, situés au niveau du bulbe rachidien. 



21.    FCAS ou  (>) URTICAIRE FAMILAILE AU FROID.












22.    FECALOME
Définition et causes.
Agglomération de selles dures, qui siège en général du niveau du rectum et qui l’obstrue. Il s’observe :
  • Dans la constipation du sujet âgé, paralysé ou grabataire (constipation atone).
  • Au cours de troubles de la défécation  dus à une anomalie  de coordination des muscles du plancher pelvien et des sphincters anaux (dyschésie).
  • Comme complication liée à certains médicaments ralentissant le transit intestinal. 

Epidémiologie.
Relativement fréquent.

Signes et symptômes.
Il peut s’agir soit d’une constipation, soit d’un tableau  de fausse diarrhée avec écoulements   de matières liquides. Le toucher rectal retrouve une masse dure.

Investigations.
La radiographie d’abdomen sans préparation peut aider au diagnostic  en cas de masse haut située.

Evolution, Complication et Pronostic.
La principale complication est l’occlusion avec, souvent, un ballonnement important par dilatation colique.

Traitement.
L’évacuation par fragmentation au doigt, complétée par des lavements, est le premier geste thérapeutique. Dans certain cas, une anesthésie générale est nécessaire.

Prévention et Education.
Le traitement de la constipation est la seule mesure de prévention efficace.




23.    FELTY (SYNDROME DE).
Association rare d’une polyarthrite rhumatoïde, d’une splénomégalie et d’une leucopénie qui se complique d’infections graves et récidivantes. Il s’agit d’une forme rare de polyarthrite chronique juvénile  (>)











24.    FENTE PALATINE.
Définition et causes.
Malformation congénitale de la face, caractérisée par un défaut de fusion des bourgeons de la face lors du développement  de l’embryon. Elle peut être isolée ou intégrée dans un syndrome polymalformatif.

Epidémiologie.
Touche un nouveau-né sur 700 à 800.

Signes et symptômes.
La fente peut varier en importance, allant d’une atteinte isolée du palais mou à la fente complète des palais mou et osseux, du maxillaire et de la lèvre. Le bec de lièvre est une fente qui touche la lèvre et le maxillaire.

Investigations.
Le diagnostic anténatal (à partir  de 16 à 18 semaines) par échographie est possible.

Evolution, Complication et Pronostic.
Dans les formes simples, il existe un simple préjudice esthétique. Les fentes complexes entrainent des troubles de la succion et de la déglutition (fausses routes). Après traitement, le pronostic  fonctionnel et esthétique est excellent.

Traitement.
Initialement, on utilise des tétines spéciales  et des prothèses pour occlure le palais en attendant la réparation chirurgicale, qui se fait entre 3 et 6 mois. Ultérieurement, une prise en charge orthodontique et orthophonique peut être nécessaire.




25.    FENTE SPHENOIDE (SYNDROME DE LA)  ou  (>) SYNDROME DE ROCHON DUVIGNEAUD.  
Atteinte unilatérale  de plusieurs nerfs crâniens (III, IV, VI) due à une lésion située au niveau de la fente sphénoïde (tumeur, anévrisme). Les symptômes sont une atteinte  de la motricité oculaire avec une chute de la paupière (ptosis), une dilatation d la pupille (mydriase), une abolition des réflexes pupillaires et cornéens et une anesthésie du globe oculaire, de la paupière supérieure, de la racine du nerf et du front.












26.    FERGUSON-SMITH  (MALADIE DE)
Maladie cutanée héréditaire, de transmission autosomique dominante, caractérisée par des lésions cutanées qui apparaissent sur les zones découvertes. Elles peuvent prendre l’aspect de boutons d’acné centrés par un bouchon noirâtre ou évoquer un cancer spino – ou basocellaire, ou kérato-acanthome (>). Les lésions apparaissent chez l’adulte jeune et finissent par disparaître vers la cinquantaine.  



27.    FIBRILLATION ATRIALE
Définition et causes.
Troubles du rythme cardiaque caractérisé par une excitation anarchique des oreillettes, entrainant des contractions musculaires rapides, irrégulières et inefficaces. Elle accompagne  souvent une cardiopathie (valvulopathies mitrales, myocardiopathies, cardiopathies ischémiques et hypertensives), mais elle peut être isolée ou s’installer dans le cadre d’une hyperthyroïdie.

Epidémiologie.
C’est le trouble du rythme le plus fréquent après les extrasystoles.

Signes et symptômes.
Elle peut être asymptomatique lorsqu’elle est lente (au moins au repos). Les signes sont d’autant plus marqués que le trouble est récent, l’arythmie plus rapide et la cardiopathie sous jacente plus évoluée : palpitations, malaise, oppression, dyspnée, angoisse.

Investigations.
L’électrocardiogramme permet le diagnostic : absence d’ondes P remplacées par des trémulations irrégulières, avec un rythme ventriculaire irrégulier.

Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales complications sont des accidents thromboemboliques par migration de caillots à partir de l’oreille gauche (accident vasculaire cérébral) et l’insuffisance cardiaque.

Traitement.
Les axes thérapeutiques sont une anticoagulation , le ralentissement du rythme cardiaque en cas de mauvaise tolérance  (digitaliques) et la restauration du rythme sinusal, soit par voie médicamenteuse, soit un choc électrique externe en cas d’échec. Le traitement de la cause éventuelle est également nécessaire.

Prévention et Education.
Les médicaments anti-arythmiques sont utilisés au long court pour prévenir les récidives.









28.    FIBRILLATION VENTRICUALIRE.  
Définition et causes.
Etat d’excitation anarchique des ventricules se traduisant par des contractions non coordonnées et inefficaces, qui sont incapables d’éjecter le sang dans la circulation. Cette situation survient au cours de l’infarctus du myocarde, comme complication d’autres troubles du rythme, au cours d’intoxications médicamenteuses et lors de troubles hydroélectrolytiques. 

Epidémiologie.
La fibrillation ventriculaire est la principale cause de mort subite.

Signes et symptômes.
Le tableau est celui d’un arrêt cardiaque brutal.

Investigations.
La fibrillation   se caractérise initialement sur le scope par de grandes ondes rapides et amples (fibrillation à grandes mailles), dont la taille diminue avec le temps (fibrillation à petites tailles).

Evolution, Complication et Pronostic.
En l’absence de traitement, la fibrillation se transforme  en asystolie (disparition totale des contractions cardiaques) avec la mort du patient. Le succès de la réanimation  dépend de la rapidité  de mise en œuvre.

Traitement.
Le traitement est la réalisation la plus rapide possible, d’un choc électrique externe, renouvelé éventuellement avec des énergies croissantes. En cas d’échec, une réanimation est débutée comme dans un arrêt cardiorespiratoire (massage cardiaque, respiration artificielle…)




29.    FIBRIDYSPLASIE  OSSIFIANTE  PROGRESSIVE.  
Il s’agit d’une maladie héréditaire de transmission autosomique récessive, également appelée myosite ossifiante. Maladie de l’homme de pierre ou maladie de Münchmeyer ; elle est caractérisée par une ossification des muscles, des tendons et des ligaments  entrainant une ankylose handicapante du tronc, des membres et de la mâchoire. Il existe aussi une malformation congénitale des gros orteils.  Les conséquences sont une imposition fonctionnelle et une limitation respiratoire par atteinte des muscles du tronc. Le traitement est essentiellement préventif  et vise à réduire l’impact  des traumatismes et des chutes, ainsi que celui des complications iatrogènes.   








30.    FIBRIFOLLICULOME.  
Tumeur cutanée bénigne très rare, caractérisées par de multiples excroissances rondes et lisses  de 2 à 4 mm de diamètre, de couleur chair, disséminées sur la peau, parfois centrées par un poil.


31.    FIBROKERATOME DIGITAL ACQUIS.  
Nodule cutané bénin survenant préférentiellement chez l’homme entre 30 et 60 ans. Le plus souvent localisé sur l’index ou le majeur, il est facilement localisé sur l’index ou le majeur, il est facilement confondu avec une verrue, mais il s’en distingue par un sillon le séparant de la peau saine. Le préjudice n’est qu’esthétique et une excision simple suffit.


32.    FIBROME APONEVROTIQUE JUVENILE  DE KEASBEY.  
Tumeur localisée souvent dans la région plantaire qui peut être enlevée chirurgicalement.


33.    FIBROME ACHONDROMYXOÏDE.  
Tumeur osseuse cartilagineuse. Rare (environ 2%  des tumeurs bénignes des os). Elle s’observe surtout entre 20 et 30 ans et siège principalement  au niveau des métaphyses (zones de jonction entre le fût et la tête de l’os) des grands os longs des membres. La tumeur  se manifeste par une douleur et, parfois, un gonflement. La radiographie montre une zone transparente. La résection chirurgicale  de la tumeur procure une guérison définitive. 


34.    FIBROME NASOPHARYNGIEN.  
Définition et causes.
Tumeur bénigne fortement vascularisée située  au niveau du nez  ou du pharynx.

Epidémiologie.
Il touche presque exclusivement les garçons entre 12 et 20 ans.

Signes et symptômes.
Les deux signes principaux sont une obstruction nasale unilatérale et surtout des hémorragies nasales (épistaxis) récidivantes, parfois très abondantes.

Investigations.
La fibroscopie nasale permet  de visualiser le fibrome.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’hémorragie peut être cataclysmique.

Traitement.
L’exérèse chirurgicale est précédée d’une embolisation pour limiter le saignement.



35.    FIBROME NON OSTEOGENIQUE DES OS .  
Tumeur osseuse bénigne constitué de tissu conjonctif fibreux. Elle est rare (5% des tumeurs bénignes des os) et se manifeste chez le sujet jeune. La tumeur siège sur les os longs (en général, au voisinage du genou) et se manifeste par une douleur modérée, un gonflement ou parfois une fracture. La radiographie montre une zone transparente. Le traitement est l’exérèse chirurgicale, laquelle doit être large pour éviter les récidives.  


36.    FIBROME OSTEOGENIQUE
ou  (>) OSTEOBLASTOME BENIN.  


37.    FIBROME EN PASTILLE 
ou  (>) HISTIOCYTOFIBROME.  


38.    FIBROME UTERIN 
 Définition et causes.
Tumeur bénigne développée à partir du muscle utérin, unique ou multiple, qui peut être située dans l’épaisseur de l’utérus ou faire saille sous la paroi externe (sous-séreux) ou sous la paroi interne (sous muqueux), voire y être rattachée par un pied (pédiculé).

Epidémiologie.
Après 35 ans, environ 20% des femmes seraient atteintes. Les signes deviennent asymptomatiques surtout après 40 ans.

Signes et symptômes.
Lorsqu’ils sont symptomatiques, les principaux signes sont les hémorragies (ménorragie : règles abondantes ou métrorragie : saignements entre les règles), les douleurs pelviennes, une augmentation du volume  de l’abdomen ou des leucorrhées (écoulement muqueux ou mucopurulent  par la vulve).

Investigations.
L’échographie pelvienne et l’hystérographie permettent le diagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales complications sont les hémorragies graves , les complications urinaires, la nécrose ( par arrêt de vascularisation), la torsion du fibrome, une perturbation de la grossesse ou une stérilité. Le traitement est réservé aux fibromes symptomatiques. La régression est fréquente après la ménopause.

Traitement.
En cas de découverte fortuite et en l’absence  de signes cliniques, une simple surveillance est suffisante. Dans les autres cas , le traitement médical a pour but de réduire les signes fonctionnels et d’éviter les complications . Il utilise les progestatifs et en préopératoire, les analogues de la GnRH . le traitement chirurgical est indiqué en cas d’hémorragie persistant malgré le traitement médical, de fibrome volumineux ou de complication. Il est conservateur de préférence, par hystéroscopie ou par cœlioscopie, ou radical (hystérectomie, en particulier après la ménopause).

39.    FIBROMYALGIE 
Définition et causes.
Affection caractérisée par des douleurs musculaires et articulaires diffuses, plus ou moins généralisées, retrouvées à la palpitation, sans autres signes objectifs. La cause reste obscure. 

Epidémiologie.
Elle touche le plus souvent des femmes jeunes, souvent surmenées.

Signes et symptômes.
Les douleurs se retrouvent souvent au niveau de l’occiput, du rachis cervical, des trapèzes, des muscles sus-épineux, du deuxième cartilage costal. Elles sont associées à une fatigue, des troubles du sommeil, des céphalées, une colopathie fonctionnelle…

Investigations.
Elles ne visent qu’à éliminer une autre pathologie.

Evolution, Complication et Pronostic.
En l’absence de prise en charge, l’évolution peut être chronique avec vagabondage médical et cascade d’examens complémentaires.

Traitement.
La reconnaissance du diagnostic évite des examens inutiles. Le traitement médicamenteux utilise les antalgiques, les myorelaxants,  les antidépresseurs, les massages, la relaxation et une prise en charge psychothérapeutique.

Prévention et Education.
Une réduction de l’activité professionnelle ainsi que la pratique régulière d’un sport peuvent être bénéfiques.


40.    FIBROMYXOME ou  (>) POLYPE SOLITAIRE DE KILLIAN.  













41.    FIBROPLASTIE RETROLENTALE
ou  RETINOPATHIE DU PREMATURE.  
Définition et causes.
Affection oculaire bilatérale des enfants prématurés de petit poids de naissance, due à une immaturité de la vascularisation rétinienne qui est aggravée par l’administration de doses excessives d’oxygène.

Epidémiologie.
Elle touche près de 80% des enfants de poids  de naissance < 1000g.

Signes et symptômes.
Le fond de l’œil dès la quatrième semaine, répété régulièrement, permet de mesurer les lésions et de surveiller l’évolution.

Evolution, Complication et Pronostic.
Le risque est e décollement de la rétine avec une perte définitive  de la vision.

Traitement.
La cryothérapie diminue les lésions rétiniennes. En cas de décollement , un geste chirurgical sur la rétine est nécessaire.

Prévention et Education.
La prévention  de la prématurité doit permettre  de réduire la fréquence  de cette complication. Une surveillance régulière de l’enfant est nécessaire pour éviter un décollement rétinien ultérieur.



42.    FIBROSARCOME OSSEUX.  
Définition et causes.
Tumeur osseuse maligne. Elle est rare (représente 6% des tumeurs osseuses malignes) et s’observe plus souvent chez l’adulte que chez l’enfant. Elle est souvent située au niveau du genou (partie inférieure du fémur, partie supérieure du tibia).Son image radiologique est une image transparente, mal limitée, avec souvent un envahissement des parties molles. Le traitement associe chimiothérapie et exérèse chirurgicale (parfois amputation).














43.    FIBROSE  HEPATIQUE CONGENITALE.  
Définition et causes.
Malformation hépatique, transmise sur le mode autosomique récessif, caractérisée par une malformation des espaces portes ( prolifération conjonctive et dilatation des canaux biliaires).

Epidémiologie.
C’est une maladie rare, souvent associée à la maladie de Caroli ou à la polykystose rénale (>).

Signes et symptômes.
La principale conséquence est l’hypertension portale, qui se manifeste par des hémorragies digestives sur des varices œsophagiennes qui surviennent dans l’enfance ou à l’adolescence.

Investigations.
La ponction – biopsie du foie permet le diagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est dominée par le risque de récidive des hémorragies digestives.

Traitement.
Il utilise les bêtabloquants, la sclérose des varices œsophagiennes et l‘anastomose portocave. L’objectif est de prévenir la récidive des hémorragies digestives.





























44.     FIBROSE PULMONAIRE.  
Définition et causes.
Affection pulmonaire caractérisée par une hypertrophie et une fibrose du tissu interstitiel du poumon qui diminue l’élasticité pulmonaire et réduit la surface d’échange air-sang. Dans 30% à 40 % des cas, aucune cause n’est retrouvée et l’on parle de fibrose pulmonaire idiopathique. Elle peut être également secondaire à différentes maladies pulmonaires (silicose, asbestose, histiocytose X) ou à une collagénose (sclérodermie, lupus, polyarthrite rhumatoïde…).

Epidémiologie.
La forme idiopathique survient en général vers 50 ans.

Signes et symptômes.
Les principaux signes sont une dyspnée d’effort, puis de repos, associée à une cyanose et à un hippocratisme digital (déformation des doigts avec des ongles bombés que l’on retrouve dans les affections pulmonaires chroniques). L’auscultation retrouve des râles crépitants aux bases. 

Investigations.
La radiographie pulmonaire montre des opacités réticulonodulaires prédominant aux bases. Les gaz du sang retrouvent une hypoxie avec une capnie (taux de CO2 dans le sang) normale. Les épreuves fonctionnelles respiratoires révèlent un syndrome restrictif avec une diminution de la capacité pulmonaire totale. Seule la biopsie pulmonaire permet d’affirmer le diagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
Dans la forme idiopathique, l’évolution se fait progressivement vers une insuffisance respiratoire chronique  avec une insuffisance cardiaque droite. Les principales complications sont les infections et la survenue d’un pneumothorax.

Traitement.
Dans la forme idiopathique, le traitement comporte une corticothérapie ou, en cas d’échec, le cyclophosphamide associé à l’oxygénothérapie et une antibiothérapie précoce en cas d’infection. Dans certains cas, une transplantation pulmonaire peut être envisagée.



















45.    FIBROSE RETROPERITONEALE.
Définition et causes.
Remplacement du tissu adipeux rétro péritonéal par une plaque de fibrose qui comprime les organes situés à ce niveau (uretères, veine cave, racines nerveuses). Le plus souvent, aucune cause n’est retrouvée ; sinon les causes trouvées sont une toxicité médicamenteuse, la radiothérapie, un cancer, un traumatisme ou une inflammation d’origine digestive.

Epidémiologie.
Affection rare, mais non exceptionnelle. La forme idiopathique survient en général entre 40 et 60 ans, avec une nette prédominance masculine.  

Signes et symptômes.
Les symptômes sont en apport avec les signes de compression. L’atteinte des uretères  se traduit par des douleurs peu spécifiques et, parfois une anurie. En ce qui concerne la veine cave, il s’agit d’œdèmes ou de phlébites des membres inférieurs. Une hydrocèle vaginale (collection liquidienne autour du testicule) est fréquente.

Investigations.
L’échographie, le scanner, l’IRM et l’urographie intraveineuse,  permettent de visualiser la plaque et/ ou  de visualiser le retentissement urinaire.

Evolution, Complication et Pronostic.
La principale complication est le retentissement rénal  de la compression des uretères (hydronéphrose, insuffisance rénale).

Traitement.
Il utilise les corticoïdes  et la chirurgie urologie.

Prévention et Education.
La seule mesure de prévention efficace est le respect  de la limitation à 6 mois en continu  de la prescription du méthysergide.














46.    FIESSINGER-LEROY-REITER (SYNDROME DE).
Définition et causes.
Egalement appelé syndrome conjonctivo-urétrosynvial, il fait partie des arthrites réactionnelles. Dans la plupart des cas, il est lié à l’antigène HA B-27. Dans certains cas, aucune cause n’est retrouvée ; dans d’autres, il succède à une infection  (digestive ou MST).

Epidémiologie.
Il survient presque exclusivement chez l’homme jeune.

Signes et symptômes.
Association d’arthrite, avec de gros gonflements et des douleurs vives touchant les grosses articulations , dune conjonctivite et d’une urétrite.

Investigations.
Le diagnostic est clinique. La recherche  de l’antigène HA B-27 est utile. 

Evolution, Complication et Pronostic.
A l’évolution  se fait vers la guérison sans séquelles en quelques mois. Une spondylarthrite ankylosante peut être associée chez les patients HLA B – 27. Des récidives sont possibles.

Traitement.
Il est fondé sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens et, parfois sur les corticoïdes.

Prévention et Education.
Le traitement précoce des MST peut diminuer le risque de récidive.



47.    FIEVRE APHTEUSE.  
Maladie virale contagieuse qui touche essentiellement les bovidés mais qui peut exceptionnellement se transmettre à l’homme. Chez ce dernier, elle est bénigne et caractérisée par une fièvre et une éruption  de vésicule au niveau  de la muqueuse buccale, des mains et des pieds.


48.    FIEVRE BILEUSE HEMOGOBINURIQUE.  
Manifestation grave du paludisme (>)  à plasmodium falciparum, survenant dans les pays de fortes endémie, chez des personnes déjà impaludées et affaiblies. Elle se traduit par une hémolyse brutale avec des frissons, une fièvre élevée avec une prostration, des vomissements, un ictère, une anémie et une hémoglobinurie. Une évolution vers une insuffisance rénale, puis un décès est possible.








49.    FIEVRE BOUTONNEUSE MEDITERRANEENNE.  
Définition et causes.
Maladie infectieuse  de la famille des rickettsioses transmise par la tique brune au chien  et due à Rickettsia Coronii. L’incubation est de 7  jours.

Epidémiologie.
Seule maladie  de cette famille présente en France sous le mode endémique, avec des poussées épidémiques estivales ; l’incidence annuelle est de 50 cas/ 100 000 habitants.

Signes et symptômes.
La phase d’invasion comprend une fièvre élevée, des céphalées violentes, des algies diffuses et une ‘tache noire’ indolore (escarre d’inoculation) sur le site de la morsure. Après 3 à 5 jours apparaît la phase d’état avec une fièvre, une asthénie, un amaigrissement et une éruption maculopapuleuse (taches rouges surélevées) qui se généralisent.

Investigations.
Il existe un sérodiagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est bonne sous traitement. Une méningo-encéphalite et des séquelles sensorielles (audition et vision) sont possibles. Un forme maligne avec atteinte polyviscérale (mortalité de 50%) peut se voir chez les sujets débilités. 

Traitement
L’antbiotique efficace est la doxycycline.

 Prévention et Education.
En zone et période d’endémie, un  dépistage permettant un détachement rapide des risques et une désinfection du point de morsure est recommandé.


50.    FIEVRE DE CARELIE.  
Maladie due au virus Sindbis  du groupe des arboviroses (>), transmise par un moustique, que l’on appelle maladie d’Obelko en Suède, fièvre de Carélie en Russie et maladie de Pogosta en Finlande. Elle associe une fièvre peu élevée, des douleurs musculaires et articulaires, une éruption maculopapuleuse sur le tronc et les extrémités. Le traitement est symptomatique. Des douleurs articulaires résiduelles peuvent persister pendant deux ans.


51.    FIEVRE DE COREE.  
Fait partie du groupe des fièvres hémorragiques avec syndrome rénal.








52.    FIEVRE D’EBOLA.  
Définition et causes.
Fièvre associé e à un syndrome hémorragique due à un virus  de la famille des Filovirus. On ignore son mode de transmission précis (le singe pourrait constituer le réservoir). Elle est très contagieuse par le biais du sang, des urines et des selles du malade ; L’incubation est de moins de deux semaines.

Epidémiologie.
Des épidémies régulières  se produisent dans la république démocratique du Congo et au Soudan depuis 1976.

Signes et symptômes.
Le début est brutal avec fièvre, douleurs abdominales, diarrhée et vomissements. Puis apparaissent une éruption cutanée et des hémorragies viscérales (digestives en particulier) à partir du 6-8 jour.

Investigations.
Les prélèvements sanguins et urinaires pour la recherche du virus doivent être manipulés avec des précautions très strictes.

Evolution, Complication et Pronostic.
La mortalité est importante .Chez les survivants, la convalescence est marquée par une anesthésie très intense et prolongée.

Traitement.
Il associe traitement symptomatique et injection de sérum  de convalescents. 

Prévention et Education.
Les recommandations préconisées sont ; pas de transfert et isolement strict des malades, protection du personnel soignant (masque, lunettes, vêtements, gants), incinération des excréta (urines et selles).

















53.    FIEVRE HEMORRAGIQUE AVEC SYNDROME RENAL.  
Définition et causes.
Infection aiguë caractérisée par une atteinte rénale des hémorragies ; elle est provoquée par certains virus  du groupe des Hantavirus et est transmise à l’homme par voie respiratoire à partir d’aérosols ou de poussières contaminées par les excréta des rongeurs , plus rarement par morsure. L’incubation est de 2 à 4 semaines. i γ δ ε ζ es  ou (>)

Epidémiologie.
Sa distribution est mondiale. Elle est présente dans le Nord et dans l’Est de la France sous forme de poussées épidémiques.

Signes et symptômes.
Le début est brutal avec un syndrome grippal, associant fièvre, myalgies (douleurs musculaires) et céphalées. Les signes ophtalmologiques (myopie aiguë, troubles de l’accommodation) sont fugaces. Le syndrome hémorragique est modéré avec une épistaxis, des pétéchies (petits points rouges cutanées) et une hématurie microscopique.

Investigations.
La thrombopénie est transitoire et la protéinurie apparaît entre les 4 et 8 jours, avec une élévation modérée et inconstante de la créatinine. Le sérodiagnostic permet le diagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est favorable avec chute de la fièvre en moins de7 jours. Le recours à la dialyse est exceptionnel.

Traitement.
Il est uniquement symptomatique.

Prévention et Education.
La prévention passe par la lutte contre les rongeurs.




54.    FIEVRES HEMORRAGIQUES VIRALES.  
Infections virales très contagieuses, associant une fièvre et un syndrome hémorragique, dont certaines, fièvre de Lassa (>), fièvre de Marburg (>), fièvre d’Ebola  (>) et fièvre d’Omsk (>), engagent le pronostic vital. D’autres sont plus bénignes, comme la fièvre hémorragique avec syndrome rénal






55.    FIEVRE HIBERNIENNE FAMILAILE
ou  TRAPS SYNDROME.  

Maladie génétique caractérisée par la survenue d’épisodes récidivants de fièvre. Elle porte aussi le nom  de TRAPS syndrome pour TNF associated periodic syndrome. Il s’agit d’une affection de transmission autosomique dominante, liée à la présence d’un gène codant le récepteur 1 du facteur de nécrose des tumeurs (tumor necrosis factor de type 1 ou TNF1). Les premières manifestations apparaissent dans la petite enfance, sous la forme d’accès de fièvre avec des frissons durant 2 à 3 semaines, une douleur abdominale diffuse avec des nausées et des vomissements, des symptômes d’appendicite et d’occlusion intestinale, des douleurs musculaires au niveau du tronc et des membres. Le traitement est essentiellement symptomatique.


56.    FIEVRE JAUNE.  
Définition et causes.
Maladie infectieuse aiguë due à un Flavirus dont la transmission s’effectue par les moustiques. L’incubation est de 3 à 6 jours.

Epidémiologie.
Elle sévit à l’état endémique dans les zones intertropicales en Afrique et en Amérique avec des épidémies régulières.

Signes et symptômes.
La sévérité est extrêmement variable. La forme grave se déclare brusquement, avec une fièvre à 40 degrés, des céphalées, des vomissements, puis apparaissent un ictère, des saignements (épistaxis, hémorragies digestives et utérines…), une oligurie, avec une protéinurie.

Investigations.
Le virus peut être isolé dans le sang dans les trois premiers jours ; ensuite la sérologie permet  de faire le diagnostic. La protéinurie est très importante.

Evolution, Complication et Pronostic.
Dans la forme maligne, un coma s’installe et le décès survient en 2 à 3 jours. Le taux global  de mortalité est de 5 à 10%.

Traitement.
Il est symptomatique avec maintient des fonctions vitales. Il faut isoler le malade et les sujets contacts.

Prévention et Education.
La vaccination est efficace et valable pendant dix ans. En cas d’épidémie, la vaccination de masse est indiquée.






57.    FIEVRE DE LASSA.  
Définition et causes.
Fièvre associée à un syndrome hémorragique. Elle est due à un virus de la famille des arena-virus, qui se transmet par les urines et les excréments  de souris domestiques. Elle est très contagieuse et la contamination s’effectue par le sang, les urines et les selles du malade. L’incubation est de 3 à 15 jours.

Epidémiologie.
La première épidémie est survenue au Nigeria en 1969. Elle est présente dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.

Signes et symptômes.
Le début est marqué par une fièvre, des douleurs musculaires, des troubles digestifs et une pharyngite. Puis apparaissent une altération  de l’état général avec fièvre en plateau, des pétéchies (petits points rouges) cutanées et muqueuses, des hémorragies digestives, une détresse respiratoire et un coma. Des formes inapparentes ou bénignes sont possibles.

Investigations.
Les prélèvements sanguins et urinaires pour la recherche du virus seront manipulés avec des précautions très strictes. Il existe un sérodiagnostic (deux prélèvements à 8-10 jours d’intervalle).

Evolution, Complication et Pronostic.
En l’absence de traitement, le décès survient dans  50 % des cas. Il existe 5% de sequelles à type de surdité.

Traitement.
Il est symptomatique. L’injection de sérum de convalescences et l’utilisation d’un antiviral ( ribavirine) peuvent être utiles.

Prévention et Education.
Les recommandations préconisées sont ; pas de transfert, ni d’isolement strict des malades, protection du personnel soignant (masques, lunettes, vêtements, gants) et incinération des excréta.



58.    FIEVRE DE MALTE  ou  (>) BRUCELLOSE.











59.    FIEVRE DE MARBURG.
Infection due à un virus de la famille des filovirus faisant partie des fièvres hémorragiques  (>). La première épidémie est apparue en Allemagne en 1976 dans un laboratoire pharmaceutique par des animaux importés .Depuis, d’autres foyers ont été décrits en Afrique de l’est et du Sud. Les signes sont les mêmes que ceux de la fièvre Ebola  (>).



60.    FIEVRE MEDITERANEENNE FAMILIALE  ou  (>) MALADIE PERIODIQUE.



61.    FIEVRE D’OMSK.
Infection virale du groupe des fièvres hémorragiques virales (>). Elle est du à un Flavovirus transmis  par les tiques. Après une incubation de 10 à 25 jours, elle évolue en 4 phases :
  • Phase d’invasion, avec fièvre, céphalées, douleurs musculaires, érythème de la face et douleurs digestives.
  • Phase avec hypotension artérielle et, parfois, état de choc.
  • Phase avec oligurie et hémorragies.
  • Phase de réapparition de la diurèse, précédant la convalescence marquée par une asthénie importante.
Le traitement est symptomatique.  



62.    FIEVRE D’OROYA (>) BARTONELLOSE.



63.    FIEVRE A PAPPATACI.
Maladie infectieuse  de la famille des arboviroses, transmise par la piqure d’un insecte de la famille des diptères, phlebotomus papatasi ; Cette fièvre se retrouve sur le pourtour méditerranéen et en Inde. Elle se manifeste par des céphalées et des courbatures suivies par un violent accès de fièvre  de survenue brutale, souvent accompagné de troubles digestifs, de bradycardie et d’une éruption cutanée. L’évolution se fait, en général, vers une guérison spontanée. 



64.    FIEVRE PERIODIQUE AVEC HYPERGAMMAGLOBULINEMIE D ou  (>) HIDS.





65.    FIEVRE POURPREE DES MONTAGNES ROCHEUSES.
Définition et causes.
Maladie infectieuse  de la famille des rickettsioses (>), transmise par les tiques et due à Rickettsia rickettsi. L’incubation est de 7 jours.

Epidémiologie.
L’affection est limitée au continent américain, avec environ 1000 cas/ an aux Etats-Unis.

Signes et symptômes.
Le tableau est proche de celui de la fièvre boutonneuse méditerranéenne, avec, en plus grave, une méningo-encéphalite fréquente et, parfois une gangrènes des extrémités.

Investigations.
Elles comprennent la réaction  de Weil et Felix et un sérodiagnostic spécifique.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est bonne si le traitement antibiotique est précoce. Dans les formes graves, il existe une vascularite polyviscérale avec une coagulation intravasculaire disséminée, associée à une mortalité globale de 4 à 8 %.

Traitement.
Antibiothérapie avec tétracyclines ou chloramphénicol.

Prévention et Education.
En zone endémique, la prévention consiste à porter des vêtements adaptés et utiliser des répulsifs, mesures complétés par un examen soigneux du corps à  la recherche de tiques. Après une piqure, une surveillance est nécessaire avec l’instauration d’un traitement en cas d’apparition des premiers signes ‘infection.


66.    FIEVRE Q.  
Définition et causes.
Maladie infectieuse de la famille des rickettsioses (>) due à Coxsiella Burnetti , latente chez les animaux domestiques (ovins, bovins, caprins). Elle se transmet chez l’homme par inhalation  de poussières infectées, mais également par du lait cru contaminé. L’incubation est de 20 à 30 jours.

Epidémiologie.
Elle touche les professionnels en contact étroit avec les animaux domestiques et leurs produits. Plusieurs dizaines de cas par an en France, avec une probable forte sous estimation.

Signes et symptômes.
Début brutal avec fièvre élevée, céphalées, douleurs musculaires, sueurs puis apparition d’une hépatite (forme clinique la plus fréquente en France), éventuellement associée à une pneumonie. D’autres formes cliniques sont également possibles : hépatite, méningite, endocardite, arthrite, orchite ou pancréatite.

Investigations.
Il existe un sérodiagnostic spécifique. La radio pulmonaire montre des opacités disséminées en ‘verre dépoli’. La biopsie hépatique révèle des granulomes diffus.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est en général, bénigne. En cas de valvulopathie préexistante, une endocardite est possible avec une mortalité de 25 à 40%.

Traitement.
Antibiothérapies par tétracyclines (ou fluoroquinolones ou macrolides en cas de contre indication).

Prévention et Education.
La prévention associe la pasteurisation du lait et la lutte contre la poussière dans les industries concernées. L’isolement des patients est nécessaire ainsi que la destruction par la chaleur des expectorations et des urines.


67.    FIEVRE RECURRENTE.  
Définition et causes.
Maladie infectieuse aiguë due à des spirochètes du genre borelli. Elle est transmise à l’homme par les poux ou les tiques. L’incubation est de 3 à 11 jours.

Epidémiologie.
La fièvre récurrente à poux est endémique en Afrique Centrale et Orientale, avec des épidémies dues aux mauvaises conditions d’hygiène  aux cours des rassemblements humains (guerres…).La fièvre récurrente à tiques à une distribution mondiale, avec de petites épidémies sporadiques.

Signes et symptômes.
La première phase comporte un accès fébrile pseudogrippal avec une fièvre en plateau qui dure de 3 à 6 jours. La deuxième phase correspond à un intervalle apyrétique de 7 à 9 jours. La troisième phase est celle de la récurrence, durant 2 à 3 jours. La fièvre à poux présente un tableau plus sévère que celle à tiques. En revanche, le nombre de récurrence est plus faible  (1 ou 2 contre 3, voire plus).

Investigations.
La recherche de borrelia s’effectue sur frottis sanguin.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution peut être marquée par des complications hépatiques, une myocardite, un syndrome hémorragique sévère avec une hémorragie cérébrale. Le traitement fat tomber la mortalité  de 40 à 5%.

Traitement.
Antibiothérapie par doxycycline ou érythroycine. Il faut éviter de commencer le traitement vers la fin de l’accès, car il existe un risque de réaction de Jarish-Herxheimer, associant fièvre agitation, hypotension qui peut être mortelle.

Prévention et Education.
Mesure d’hygiène  (traitement en cas de poux) et protection lors des promenades ou du camping en forêt (port de vêtements couvrants).




68.    FIEVRE A TIQUES DU QUEESLAND.
Maladie infectieuse de la famille des rikettsioses (>)  transmise par des tiques et due à rickettsia australis. Il s’agit d’une maladie survenant  en Australie, qui est apparentée à la fièvre boutonneuse méditerranéenne (>) et dont les manifestations cliniques sont similaires.            






69.    FIEVRE THPHOÏDE.
Définition et causes.
Maladie infectieuse généralisée due à plusieurs types de salmonelle, salmonella typhi, ou salmonella paratyphi A, B et C. La contamination  se fait, le plus souvent par des mains sales et l’eau souillée par les selles (malades ou porteurs sains). La période d’incubation est de 1 à 2 semaines.

Epidémiologie.
En France, environ 200 cas sont déclarés, dont les deux tiers concernent des voyageurs. Des épidémies à partir de porteurs sains (cuisiniers) sont possibles.

Signes et symptômes.
Le début est insidieux, avec une fièvre qui s’élève progressivement par palier, des céphalées, une anorexie et des douleurs abdominales. Paradoxalement, le pouls n’est pas accéléré (pouls dissocié). Au but d’une semaine, en l’absence de traitement, la fièvre est en plateau à 40%, le sujet est prostré (tuphos) avec parfois un délire. Des taches rosées peuvent apparaître sur le thorax et l’abdomen.

Investigations.
Les hémocultures et la coproculture permettent de retrouver le germe. Le sérodiagnostic  de Widal-Félix est positif après 8 jours. La numération formule sanguine  montre une leucopénie. 

Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales complications sont digestives (hémorragies, perforation), cardiaques (myocardite, collapsus), méningés ou biliaires (cholécystite). L’antibiothérapie précoce à abaissé la mortalité  à moins de 1%.

Traitement.
Les antibiotiques utilisés sont les fluroquinolones ou les céphalosporines. L’isolement du malade et la désinfection du linge et des excréments sont indispensables.   

Prévention et Education.
La vaccination protège contre S Typhi mais pas contre S paratyphi. Dans les pays à hygiène précaire, il ne faut boire que de l’eau en bouteille et éviter les fruits et les légumes non pelés. C’est une maladie à déclaration obligatoire avec une éviction de 20 jours après guérison clinique (abrégée si deux coprocultures négatives à 8 jours d’intervalles).














70.    FIEVRE DES TRANCHEES.  
Définition et causes.
Maladie infectieuse de la famille des rickettsioses (>) due Rochalimea quintana. Elle est transmise par les poux du corps dont les déjections contaminent les lésions de grattage de la peau. L’incubation est de 14 à 30 jours. 

Epidémiologie.
Elle survient lors de bouleversements socioéconomiques et en période de guerre. Il existe des cas isolés en France chez des personnes sans domicile fixe.

Signes et symptômes.
Le début est brutal , avec un syndrome fébrile polyalgique (douleur intense au niveau du dos et des jambes) et un érythème maculaire évoluant par poussées.

Investigations.
On utilise la technique du xénodiagnostic (excrétion de R Quitana par les poux une semaine après ingestion du sang du patient).

Evolution, Complication et Pronostic.
La guérison est spontanée en 1 à 2 mois, mais la maladie peut être longue et débilitante.

Traitement.
Antalgiques et antipyrétiques.

Prévention et Education.
Prévention par l’élimination des poux.


71.    FIEVRE DE LA VALLEE DU RIFT.  
Maladie de la famille des arboviroses (>) qui touche le bétail d’une région limité au Kenya et qui se transmet à l’homme. Elle se manifeste par des poussées fébriles violentes  de 3 à 5 jours, séparés par deux jours de fièvre, accompagnées de courbatures intenses et de congestion de la face. Elle est toujours bénigne mais entraine une longue convalescence.



72.    FIEVRE AU VIRUS WEST NILE  
Infection du groupe des arboviroses (>), également appelée de fièvre de Camargue ou maladie à virus du Nil occidental. Elle est présente en Afrique du Nord  et tropicale, au Moyen Orient , en Inde et en Asie Centrale. Les derniers cas dans le sud de la France  datent des années soixante, mais depuis 1999, des cas ont été recensés aux Etats Uni (plusieurs milliers de cas et entre 100 et 250 morts). La transmission se fait par les moustiques qui sont contaminés par les oiseaux migrateurs. Elle est caractérisée par un syndrome pseudo grippal (fièvre, asthénie, céphalées, douleurs musculaires et articulaires) qui disparaît spontanément en quelques jours. Dans moins de 10% des cas  (surtout chez les enfants et les vieillards) apparaît une atteinte neurologique (méningo-encéphalite) potentiellement mortelle. Le traitement est symptomatique. La prévention passe par la lutte contre les moustiques.


73.    FILAIRE DE MEDINE ou  (>) DRACUNCULOSE.


74.    FILARIOSES LYMPHATIQUES.
Définition et causes.
Parasitose tropicale dues à des vers ronds appelés filaires (Wucheriaa bancrofti et Brugia malayi) et transmisses par les moustiques.

Epidémiologie.
W. bancrofti est présente en Asie, Afrique, Amérique du Sud, Caraîbes et Océanie. Elle affecte environ 80 millions de personnes, Brugia malayi sévit en Chine, Inde, Indonésie, Corée, Japon, Malaisie et Philippines.  

Signes et symptômes.
La forme aiguë associe une lymphangite des membres inférieurs débutant à la racine  et durant 4 à 5 jours, une orchite et une lymphangite scrotale. Des troubles pulmonaires (‘poumon éosinophilique tropical’ avec dyspnée, toux, crachats mucopurulents ou hémoptoïques) sont possibles.

Investigations.
Recherche dans le sang d’une hyperéosinophilie et d’anticorps antifalariens. Les microfilaires sont retrouvées sur des prélèvements sanguins nocturnes. La recherche d’antigènes circulants est possible mais cet examen n’est pas possible en France.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution peut se faire au bout de plusieurs années vers la forme chronique, avec une orchiépididymite chronique, une chylurie (présence de lymphe dans les urines leur donnant un aspect lactescent), un œdème des membres inférieurs et des organes génitaux (éléphantiasis).

Traitement.
Il associe l’ivermectine , le repos, des pansements humides et des anti inflammatoires. Au stade de l’éléphantiasis, la chirurgie est indiquée.

Prévention et Education.
La prévention collective consiste en la lutte contre les moustiques. La prévention individuelle associe moustiquaire et insecticides. Des campagnes de traitement de masse avec différents médicaments sont menés actuellement par l’OMS et permettent  d’espérer l’éradication de cette maladie dans les années qui viennent.


75.    FISSURE ANALE.  
Définition et causes.
Ulcération longitudinale ou en forme de raquette située au niveau d’un des plis  de l’anus,le plus souvent postérieur). Les facteurs favorisants sont une constipation ou des selles dures.

Epidémiologie.
C’est une affection fréquente.

Signes et symptômes.
Le signe majeur est une douleur vive succédant à la défécation  et très souvent associée à un saignement (rectorragie). Le déplissement de l’anus (après une éventuelle anesthésie pour lever la contracture du sphincter) permet de visualiser la lésion.

Investigations.
Le diagnostic est clinique.

Evolution, Complication et Pronostic.
La chronicité est fréquente. En cas de fissure atypique, il faut élimer un cancer, une syphilis, une tuberculose ou une maladie de Crohn.

Traitement.
Le traitement est conservateur pour les fissures jeunes (antalgiques, myorelaxants, lutte contre la constipation) ; la chirurgie est indiquée dans les lésions anciennes.



76.    FISUTLE ANALE.  
Définition et causes.
Communication anormale entre le canal anorectal et la peau, résultant le plus souvent de l’ouverture (spontanée ou chirurgicale) d’un abcès anorectal.

Epidémiologie.
C’est un problème relativement fréquent.

Signes et symptômes.
Après un épisode en faveur d’un abcès (tuméfaction, douleur, rougeur) apparaît un écoulement purulent, indolore, tachant le linge. L’inspection recherche l’orifice externe.

Investigations.
La recherche  de l’orifice interne utilise l’anuscopie, le sondage du stylet, voire l’injection de colorant.

Evolution, Complication et Pronostic.
Le traitement sera prudent pour éviter la section complète du sphincter, qui entrainerait une incontinence.

Traitement.
Seul le traitement chirurgical est efficace.


77.    FISTULE ARTERIOVEINEUSE.  
Définition et causes.
Communication anormale entre une artère et une veine, court-circuitant le lit capillaire. Elle peut être d’origine congénitale par défaut de différenciation embryologique du plexus capillaire :
  • Les fistules directes intéressent surtout les vaisseaux vertébraux, pulmonaires et intercostaux.
  • Les malformations artérioveineuses sont souvent sous cutanées mais peuvent toucher tous les organes.
Lorsqu’elle est d’origine traumatique, elle est due à une plaie atteignant simultanément une artère et une veine.

Epidémiologie.
Relativement fréquente.

Signes et symptômes.
Les signes sont variables selon la localisation. Aux membres l’on retrouve des douleurs, un frémissement à la palpitation veineuse, avec un œdème, un ulcère…Dans les formes viscérales, des hémorragies cérébrales, digestives, pulmonaires, urinaires peuvent s’observer.

Investigations.
Dans les fissures superficielles, l’écho-doppler est utile. Le scanner et l’IRM précisent l’étendue de la lésion. L’artériographie permet de visualiser les différents sujets des vaisseaux.

Evolution, Complication et Pronostic.
La principale complication est la rupture, avec une hémorragie extériorisée ou interne qui peut entrainer le décès du patient. Dans les fistules de gros calibre, une insuffisance cardiaque peut se développer. Les malformations artérioveineuses peuvent évoluer sous l’influence d’un traumatisme, de la puberté, d’une grossesse ou d’un traitement hormonal (pilule).

Traitement.
Ale traitement est chirurgicale dans les fistules traumatiques. Dans les fistules congénitales, une intervention n’est pas systématique ; les méthodes utilisées sont l’embolisation, la chirurgie ou l’association des deux. 


78.    FITZ-HUGH ET CURTIS (SYNDROME DE)
ou   PERIHEPATTE AIGUË.  
Définition et causes.
Inflammation aiguë du péritoine recouvrant le foie. Elle est secondaire à une infecion génitale, le plus souvent à Chlamydia trachomatis ou, plus rarement au gonocoque. 

Epidémiologie.
Touche presque exclusivement la femme jeune.

Signes et symptômes.
Il existe une douleur de l’hypocondre droit, aiguë, avec une défense et de la fièvre.

Investigations.
L’échographie permet d’exclure une cholécystite et retrouve parfois un petit épanchement. Des prélèvements bactériologiques peuvent être pratiqués sur le col par cœlioscopie.

Evolution, Complication et Pronostic.
Le principal risque  des affections inflammatoires pelviennes est la stérilité.

Traitement.
Antibiothérapie par les cyclines.

Prévention et Education.
La prévention consiste en un traitement précoce des infections génitales, associé à un traitement des partenaires.




79.    FLEGEL (MALADIE DE).  
Maladie cutanée héréditaire rare, de transmission autosomique dominante qui apparaît entre 20 et 30 ans. Elle est également appelée hyperkératose lenticulaire persistante. Elle consiste en de petites papules rouge-brun arrondies, disséminées sur le tiers inférieur des jambes et surtout sur le dos des pieds. Le diagnostic est histologique. Un traitement local par des kératolytiques (par exemple vaseline salicylée) et l’acide rétinoïde est efficace.  


80.    FLUOROSE.  
Maladie due à une intoxication au fluor qui peut être d’origine alimentaire ou industrielle (usines d’aluminium). Elle se manifeste par une raideur musculaire, une fragilité osseuse et des paralysies aboutissant à la mort.








81.    FLUTTER ATRIAL.  
Définition et causes.
Accélération régulière du rythme des oreillettes (250 à 350/min) qui n’entrainent des ventricules qu’1 fois sur 2,3ou 4. Les principales causes sont une valvulopathie mitrale, une cardiopathie ischémique ou hypertensive, ou une hyperthyroïdie.

Epidémiologie.
Le flutter est beaucoup moins fréquent que la fibrillation atriale.

Signes et symptômes.
Les symptômes sont limités à une sensation de palpitations.

Investigations.
L’électrocardiogramme permet le diagnostic : ondes p remplacées par des ondulations en dents de scie à 300/min et complexes ventriculaires le plus souvent réguliers, tous les 2, 3 ou 4 battements auriculaires.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution peut se faire sur le mode paroxystique, avec des accès durant de quelques minutes à quelques jours, mais le plus souvent, le trouble s’installe pour une longue période. La principale complication est une poussé d’insuffisance cardiaque, en particulier lorsque le cœur est déjà en mauvais état. 

Traitement.
Le traitement utilise soit les médicaments antiarythmiques associés à une anticoagulation, soit le choc électrique externe.

Prévention et Education.
Les médicaments antiarythmiques sont utilisés au long cours pour prévenir les récidives. 


82.    FOIX (SYNDROME DE).
 Atteinte de plusieurs nerfs crâniens (III, IV, V, VI ) due à un processus évolutif au niveau du sinus caverneux. Les principaux signes sont une atteinte de la motricité oculaire et des douleurs de la partie supérieure de la face.


83.    FOLLICULITE.
Inflammation et infection bactérienne des follicules pileux dues, le plus souvent, au staphylocoque doré. Les principales folliculites sont le furoncle, l’anthrax, le sycosis de la barbe, l’orgelet et les pustules récidivantes du cuir chevelu.








84.    FOLLICULITE DECALCANTE DE QUINQUAUD.
Atteinte chronique inflammatoire des follicules pileux, caractérisée par de nombreuses pustules et une croissance de la peau (hyperkératose) qui engaine les cheveux. Elle peut toucher toutes les zones pileuses. Le traitement utilise une antibiothérapie locale prolongé, répétée lors de nouvelles poussées.



85.    FÖHN (MALADIE DU).
Ensemble des troubles observés au Tyrol et en Suisse quand souffle le vent du midi, sec et chaud appelée Föhn. Les principaux signes sont une nervosité, une insomnie, une fatigue avec un syndrome dépressif, des palpitations avec une angoisse, des troubles digestifs et une déshydratation chez le nourrisson.



86.    FORAMEN OVALE (PERSISTANCE DU).
Le foramen ovale est un orifice qui permet la communication entre les deux oreillettes du cœur pendant la vie fœtale  (ouverture nécessaire pour permettre  l’alimentation en sang oxygéné par le cordon ombilical). Normalement   la naissance, le foramen ovale est obturé par la valvule de Vieussens. La persistance du foramen ovale et surtout de sa   perméabilité constituent les variétés les plus fréquentes  de communications inter auriculaires. La plupart du temps cette anomalie reste asymptomatique et inconnue. Cependant, dans certaines situations, notamment chez les plongeurs, du fait des modifications de pression, des accidents peuvent se produire par passage de bulles du cœur droit vers le cœur gauche. Le meilleur moyen de diagnostic  est le doppler couleur.



87.    FORAMEN OVALE (PERSISTANCE DU).
Variété  de glycogénose (>) , transmise sur le mode autosomique récessif, également appelée maladie de Cori.



88.    FODYCE (MALADIE DE)
ou GRAINS DE FORDYCE.
Tumeurs cutanées fréquentes, bénignes, intéressant les glandes sébacées. Il s’agit de petits grains jaunes sur les lèvres, les faces internes des joues, les régions glabres (sans poil) des organes génitaux externes (clitoris, petites lèvres, prépuce) et la marge de l’anus. Aucun traitement n’est nécessaire.







89.    FORESTIER ET ROTES-QUEROL (SYNDROME DE).
ou  (>) HYPEROSTOSE VERTEBRALE ANKYLOSANTE


90.    FORSIUS-ERIKSSON (SYNDROME DE).  
Anomalies oculaires héréditaires de transmission recéssive, liée au chromosome X, Comportant unalbinisme au fond de l’œil, une aplasie de la fovea centralis, un nystagmus horizontal, une myopie et une anomalie de la vision du rouge (protanomalie).



91.    FOURNIER (MALADIE DE)
ou  (>) GANFRENE DE FOURNIER.  



92.    FRANCESCHETTI-JADASSOHN  (MALADIE DE)
Maladie cutanée génétique proche de l’incontinentia pigmenti (>). Elle associe une hyperpigmentation en mailles de la peau  du tronc et des membres, un épaississement de la peau  des paumes et des plantes (kératodermie palmoplantaire), des troubles de la thermorégulation et des anomalies dentaires.



93.    FRANCESCHETTI-KLEIN (SYNDROME DE).
ou  (>)  TREACHER-COLLINS (SYNDROME DE).



94.    FRANKLIN (MALADIE DE).
ou  (>)  CHAINES LOURDES GAMMA (MALADIE DES).



95.    FRASIER (SYNDROME DE).
Affection rare, probablement d’origine génétique, définie par un pseudohermaphrodisme masculin (>) et une néphropathie glomérulaire. Les sujets atteints ont des organes génitaux  de type féminin avec un caryotype XY. La néphropathie se manifeste dans l’espace par une protéinurie et un syndrome néphrotique, qui évolue vers une insuffisance rénale terminale à l’adolescence ou à l’âge adulte.




96.    FREEMAN-SHELDON  (SYNDROME DE).
Nanisme héréditaire (probablement  de transmission autosomique dominante) sans retard mental, caractérisé par une petite bouche ainsi qu’une flexion et une déviation cubitales des doigts.



97.    FREIBERG (MALADIE DE).
Trouble  de croissance osseuse appelée ostéochondrose, intéressant la tête du deuxième métatarsien ; l’atteinte survient au cours  de l’adolescent, principalement chez la fille ; il existe une douleur augmentée par la marche. La radiographie permet le diagnostic. Le principal risque est la survenue d’une arthrose à l’âge adulte. Le traitement repose sur le port de semelles orthopédiques et sur la chirurgie en cas d’échec.



98.    FRENKEL  (SYNDROME DE).
Ensemble de symptômes s’observant après contusion de l’œil, associant une mydriase, une déchirure de l’iris et une subluxation du cristallin.



99.    FREY  (SYNDROME DE)
OU SYNDROME  DE L’AURICULO-TEMPORAL.
Sudation perprandiale (pendant les repas) dans la région périauriculaire  et temporale. Ce syndrome survient après une ablation de la glande parotide et est dü à la régénération aberrante es fibres nerveuses sectionnées lors du geste chirurgical. Seules les crèmes antitranspirations et l’injection de toxine  botulinique de type A sont efficaces.

100.                      FRIEDEREICH (MALADIE DE).
Définition et causes.
Maladie neurologique de transmission autosomique récessive, caractérisée par une dégénérescence au niveau du cervelet et des faisceaux pyramidaux.

Epidémiologie.
La prévalence est de 1 à 2/100 000, avec un début général entre 6 et 16 ans.

Signes et symptômes.
Il existe une ataxie (troubles de la coordination des mouvements) progressive, une aréflexie, des troubles de la parole et un signe de Babinski. La scoliose et les pieds creux sont fréquents, ainsi qu’une cardiomyopathie hypertrophique et un diabète. 

Investigations.
Elles sont orientées en fonction des signes : électromyogramme, échographie cardiaque…

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est progressive avec une perte de la marche en 15 ans et un décès, entre 40 et 50 ans , de complications cardio-pulmonaires.

Traitement.
Il est symptomatique.

Prévention et Education.
Le conseil génétique est utile.


101.                      FRÖHLICH  (SYNDROME DE).
ou  SYNDROME DE BABINSKI- FRÖHLICH).  
Association d’une obésité majeure prédominant au niveau du tronc et de la racine des membres, et de troubles sexuels (arrêt du développement des organes sexuels chez l’enfant, arrêt des règles chez la femme, impuissance chez l’homme). La cause est une lésion de l’hypophyse liée à une infection ou à une tumeur.


102.                      FUCOSIDOSE.  
Maladie métabolique héréditaire, de transmission autosomique récessive, du groupe des mucolipidoses (>). Elle est due à un déficit enzymatique qui entraine l’accumulation des glycolipides et d’oligosaccharides dans les cellules. La forme sévère s’accompagne d’ne régression mentale et rapide avec des désordres neurologiques graves, entrainant un décès avant six mois. La forme juvénile est moins sévère et associe un retard mental, une hépatomégalie et des atteintes osseuses (vertébrales et doigts). Dans les deux cas , des lésions cutanées (angiokératomes) sont présentes.

103.                      FURONCLE.  
Définition et causes.
Nodule inflammatoire douloureux autour du follicule pileux, dû une infection par le staphylocoque doré. Les facteurs favorisants sont la macération (plis , fortes chaleurs), les traumatismes locaux, (vêtements trop serrés, rasage), les défauts d’hygiène, la corticothérapie locale, le diabète et l’obésité.

Epidémiologie.
C’est une des affections cutanées les plus fréquentes.

Signes et symptômes.
Il se présente comme un nodule rouge et douloureux, surmonté d’une pustule et centré par un poil. En quelques jours, il devient fluctuant et se rompt en laissant s’éliminer le bourbillon (produit de la nécrose du follicule pileux). Les localisations  les plus fréquentes sont le visage, les fesses, le cou et la poitrine.

Evolution, Complication et Pronostic.
La guérison survient en 15 jours en laissant une petite cicatrice. Les principales complications sont l’anthrax (placard inflammatoire formé de plusieurs furoncles), la staphylococcie maligne de la face (>) et la furonculose (récidives incessantes).

Traitement.
Il repose sur l’antisepsie locale et des soins d’hygiène pour que la lésion murisse et s’évacue spontanément. Parfois une excision est nécessaire.

Prévention et Education.
Il ne faut jamais manipuler un furoncle, surtout sil est localisé au visage. La prévention associe l’éviction des facteurs de risque et les mesures d’hygiène.


104.                      FURONCULOSE.  
Complications des furoncles qui deviennent récidivants et gênants. Elle touche souvent les sujets jeunes et bien portant et est favorisée par une hygiène insuffisante, avec un portage chronique du staphylocoque doré. Des antibiotiques locaux permettent de traiter les gites (narines, cicatrices de furoncles, anus) chez le patient et dans son entourage. Une antibiothérapie orale est souvent associée. .

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