C1


1.    CACCHI et RICCI (MALADIE DE). 
Définition et causes.
Dilatations de la partie terminale des tubes collecteurs rénaux (ectasies tubulaires précalicielles), qui peuvent contenir des calculs. La plupart des cas sont sporadiques mais une hérédité autosomique dominante a été décrite.

Epidémiologie.
La fréquence semble élevée, avec des lésions présentes sur 1/200 des urographies intraveineuses (UIV) prises au hasard.

Signes et symptômes.
Associations de calculs, d’infections urinaires et d’une hématurie. Une néphrocalcinose (>) papillaire due à l’accumulation de calculs dans les dilatations est habituelle. L’insuffisance rénale est rare, sauf si la lithiase rénale et/ou l’infection sont sévères.

Investigations.
L’UIV montre des images des dilatations avec présence de calcifications. Il faut réduire au minimum les explorations urologiques pour limiter les risques infectieux. 

Evolution, Complication et Pronostic.
C’est une affection bénigne. Les coliques néphrétiques sont relativement fréquentes. L’évolution vers l’insuffisance rénale est rare.

Traitement.
Aucun traitement chez les patients asymptomatiques, exception faite  de la prévention de la déshydratation pour réduire le risque  de la formation lithiasique.


2.    CACH (SYNDROME). 
Maladie neurologique (du type des leucodystrophies), probablement de transmission autosomique récessive, dont le nom est lié à l’origine des lésions qui la caractérisent : zones cavitaires et orthochromatiques (se dit d’une structure qui prend la même couleur que celle du colorant employé). Le début se situe dans l’enfance (après un intervalle libre), avec l’apparition d’un syndrome cérébelleux spastique. L’évolution est émaillée d’aggravations brutales et le décès est souvent rapide.







3.    CADASIL. 
Acronyme pour cerebral autosomal dominant arteriopathy with subcortical infarcts  and leucoencephalopathy .Maladie génétique de transmission autosomique dominante, qui se manifeste par des accidents ischémiques transitoires ou non survenant entre 40 et 50 ans. L’évolution se fait en 10 à 20 ans vers une démence avec des atteintes motrices  (paralysie pseudobulbaire) et une incontinence urinaire. Chez certains patients, la maladie débute vers 30 ans par des accès de migraine avec aura. L’IRM peut montrer des anomalies bien avant l’apparition des symptômes.


4.    CAFFEY-SMYTH (MALADIE DE). 
Affection d’origine inconnue, survenant chez le nourrisson vers le troisième ou quatrième mois, également appelée ‘hyperostose corticale infantile’ Elle est caractérisée par une déformation avec épaississement  (hyperostose) de la clavicule, des cotes, du maxillaire inférieur et du cubitus qui s’accompagne de tuméfactions et de douleurs  au niveau des muscles voisins. Il existe une fièvre, une augmentation du nombre des globules blancs  et des signes biologiques d’inflammation. La guérison est spontanée en quelques mois.



5.    CALVE (MALADIE DE)
ou VERTEBRA PLANA . 
Trouble de la croissance osseuse (ostéochondrose) du corps vertébral s’observant chez le jeune enfant et laissant comme séquelle un aplatissement en galette de la vertèbre.



6.    CAMPOMELIQUE (SYNDROME DE). 
Ensemble de malformations caractérisée essentiellement par une incurvation des os des membres inférieurs, avec une détresse respiratoire et une réversion du sexe chez le patient de sexe masculin. La cause est une mutation sporadique. La mort survient en général en période néonatale, mais l’espérance de vie peu varier en fonction de la sévérité  de l’atteinte respiratoire.


7.    CAMURATI-ENGELMANN (MALADIE DE)
ou DYSPLASIE DIAPHYSAIRE PROGRESSIVE. 
Maladie osseuse héréditaire de transmission autosomique dominante. Elle se manifeste pendant l‘enfance par des douleurs des membres inférieurs, des troubles de la marche, une fatigue excessive, et une maigreur importante. Les radiographies montrent une augmentation  de diamètre des os longs. Des complications possibles sont une compression des nerfs crâniens et une hypertension intracrânienne. La corticothérapie peut améliorer les symptômes.





8.    CANAL ARTERIEL (PERISITANCE DU). 
Définition et causes.
Défaut de fermeture  de la communication fœtale entre l’artère pulmonaire et l’aorte.

Epidémiologie.
Elle représente 15% des cardiopathies congénitales qui touchent 7/ 1 000 enfants. Elle est particulièrement fréquente chez les prématurés  de petits poids. 

Signes et symptômes.
Elle peut être bien tolérée et découverte fortuitement à un âge avancé. Dans la forme mal tolérée, les signes apparaissent dans les premiers mois de vie avec une hypertrophie, une polypnée se majorant lors de tétées, de sueurs et des infections pulmonaires majorant des signes cardiaques. L’auscultation retrouve un souffle continu sous claviculaire gauche.

Investigations.
L’échographie confirme le diagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution se fait vers une hypertension artérielle pulmonaire et la principale complication est l’endocardite bactérienne.

Traitement.
Chez les prématurés, les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines, comme l’endométacine, permet la fermeture. En cas d’échec, on aura recours à la chirurgie classique ou au cathétérisme interventionnel.



9.    CANAL ATRIOVENTRICULAIRE COMMUN. 
Malformation cardiaque congénitale rare, souvent associée à la trisomie 21, caractérisée par l’association d’une communication auriculaire, d’une communication interventriculaire et d’anomalie des valvules mitrale et tricuspide (avec dans la forme complète, un seul icône auriculoventriculaire commun) les formes mal tolérées, avec une défaillance cardiaque, sont souvent des formes complètes. La réparation chirurgicale programmée s’effectue entre 4 et 6 ans. 















10.    CANAL CARPIEN  (SYNDROME DU). 
Définition et causes.
Compression du nerf médian dans le canal carpien, qui est un défilé osteofibreux inextensible situé à la surface antérieure du poignet. Le plus souvent, aucune cause n’est retrouvée, il est parfois secondaire à des affections rhumatismales, des traumatismes ou à des affections métaboliques et endocriniennes (hyperthyroïdie, diabète, grossesse..).

Epidémiologie.
C’est une affection fréquente qui touche préférentiellement la femme autour de la ménopause. Elle est reconnue comme maladie professionnelle en cas de microtraumatismes répétés.

Signes et symptômes.
Troubles de la sensibilité dans le territoire du nerf médian (trois premiers doigts), le plus souvent nocturnes et insomniants. Plusieurs tests  de provocation sont utilisés ; test de Tinel, test de Phalen , signe de garrot.

Investigations.
L’infiltration des corticoïdes constitue un test diagnostic ; l’électromyogramme est parfois utile.

Evolution, Complication et Pronostic.
Les résultats sont bons après traitement.

Traitement.
Le traitement médical comporte un maximum de trois infiltrations de corticoïdes. Le traitement chirurgical consiste en a section du ligament annulaire du carpe et la neurolyse du nerf médian.

Prévention et Education.
Dans les formes secondaires, le traitement ou l’éviction  de la cause   (reclassement professionnel sont essentiels.


11.    CANAL DE GUYON (SYNDROME). 
Ensemble des symptômes dus à la compression du paquet vasculo-nerveux cubital dans le canal  de Guyon, qui est un défilé osteofibreux situé à la face antérieure du poignet.


12.    CANAL LOMBAIRE ETROIT. 
Etroitesse souvent congénitale du canal lombaire, qui peut entrainer un syndrome de la queue de cheval (>). Le plus souvent d’installation progressive chez un patient de plus de 60 ans, elle peut être aggravée par des remaniements arthrosiques ou une maladie osseuse (maladie de Paget, acromégalie…).

13.    CANAL TARSIEN (SYNDROME DU). 
Paresthésies et douleurs  de la plante de pieds dues à la compression des nerfs plantaires  interne et externe dans le canal tarsien (gouttière rétromalléolaire interne). Ce syndrome apparaît dans un délai variable à la suite d’une entorse ou d’une fracture du cou-de-pied.

14.    CANAVAN (MALADIE DE). 
Malformation neurologique (de type leucodystrophie) héréditaire, de transmission autosomique récessive, due à un déficit enzymatique (aspartocyclase). Les patients sont souvent normaux à la naissance et durant le premier mois de vie. Les premiers signes sont une hypotonie et une grosse tête (macrocéphalie), puis apparaissent une spasticité, une perte de contact, des troubles du sommeil, une cécité et des convulsions le diagnostic est porté sur le dosage du produit accumulé (N-acétylaspartate) du fait de l’absence de dégradation par l’enzyme déficient et qui est à 50 fois la normale. L’évolution est souvent fatale dans l’enfance.


15.    CANCERS BRONCHOPULMONAIRES PRIMITIFS. 
Définition et causes.
Développement des cellules malignes au niveau des bronches avec  un éventuel envahissement pulmonaire. Classification OMS (1981) ; épithéliomas épidermoïdes (60%), épithéliomas bronchiques à petites cellules (20%), adénocarcinomes (15%) et indifférenciés à grandes cellules (5%). Le tabac est responsable de 90% des décès. Les toxiques professionnels (amiante…) sont également impliqués.

Epidémiologie.
30 000 nouveaux cas par an  et environ 30 000 morts par an en France, ce qui représente la première cause de mortalité par cancer. Il touche six hommes pour une femme, avec un âge médian  de survenue de 60 ans.

Signes et symptômes.
Le cancer peut être longtemps asymptomatique et découvert lors dune radiographie systématique. Les signes en rapport avec la tumeur bronchique sont une toux, des expectorations, une dyspnée et des hémoptysies (crachats sanglants). L’extension locorégionale se manifeste par des signes de compression, notamment un syndrome cave supérieur, un épanchement pleural, ou une adénopathie sus-claviculaire. Parfois, la découverte ne se fait, qu’au stade des métastases (foie, os, cerveau). 

Investigations.
La radio pulmonaire montre une opacité polycyclique hilaire ou nodule solitaire. La bronchofibroscopie avec lavage et brossage permet un examen cytologique et des biopsies.

Evolution, Complication et Pronostic.
Dans les formes non à petites cellules, l’évolution est dépendante de l’exérèse chirurgicale qui n’est possible que dans moins de 25% des cas. Dans les formes à petites cellules limitées à l’hémithorax, la médiane de survie est d’un peu plus d’un an, avec moins de 10% de survivants à trois ans ; en cas de dissémination, la médiane est de moins d’un an, avec virtuellement, aucun survivant à trois ans.

Traitement.
Il repose sur la chirurgie (lorsqu’elle est possible), la radiothérapie et la chimiothérapie.

Prévention et Education.
La prévention consiste essentiellement en la diminution des facteurs de risque, en premier lieu le tabac. L’éducation sanitaire joue ici un rôle majeur.

16.    CANCERS BRONCHOPULMONAIRES PRIMITIFS. 
Définition et causes.
Tumeur maligne de la muqueuse buccale, incluant la langue (> cancer de la langue).  Les facteurs de risque principaux sont le tabac et l’alcool.

Epidémiologie.
 Il touche principalement l’homme adulte ; 15 000 nouveaux cas  par an et 5 000 décès par an. Ces tumeurs sont diagnostiquées dans 70% des cas à un stade avancé, du fait de la négligence des patients.

Signes et symptômes.
 Les lésions ulcéreuses avec un bord irrégulier et induré sont les plus fréquentes. Il s’agit parfois  de formes végétantes (bourgeonnantes), ulcérovégétantes, fissuraires ou infiltrantes.

Investigations.
La biopsie affirme le diagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
Du fait du diagnostic tardif, la mortalité est très élevée et les survivants souffrent  de lourdes séquelles.

Traitement.
Les bases de traitement sont la chirurgie (électrocoagulation, exérèse) et la radiothérapie (curiethérapie, irradiation externe).

Prévention et Education.
La prévention est fondée sur la lutte contre le tabagisme et contre l’alcoolisme.























17.    CANCER DU CAVUM ou DU NASOPHARYNX. 
Définition et causes.
Tumeur maligne de type carcinome malpighien le plus souvent, ou, plus rarement, lymphome, caractérisée par un lien étroit avec le virus d’Epstein-Barr (EBV).

Epidémiologie.
L’incidence est très élevée en Asie du Sud-Est (20 à 30/ 100 000), intermédiaire en Afrique du Nord (5 à 9/100 000), et faible en Europe (0,1 à 0,5 /100 000), avec une prédominance masculine.

Signes et symptômes.
Il existe une obstruction nasale unilatérale avec un écoulement purulent et des épistaxis, une otite et des ganglions cervicaux.

Investigations.
L’examen du miroir (rhinoscopie postérieure), le scanner et l’IRM, associés à une sérologie EBV, permettent le diagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
La principale complication est l’atteinte des nerfs crâniens (diplopie, névralgie faciale, trismus…). Le traitement est source de séquelles importantes et la survie globale est de 30% à cinq ans. Les métastases pulmonaires, hépatiques et osseuses sont fréquentes. Le risque de récidive locale est élevé.

Traitement.
Il associe radiothérapie et chimiothérapie.
























18.    CANCER DU COL DE L’UTERUS. 
Définition et causes.
Tumeur maligne développée dans 8 à 9 cas sur 10 aux dépens de l’épithélium du col (carcinome épidermoïde), et dans d’autres cas aux dépens des glandes (adénocarcinome infiltrant). Les facteurs de risque sont le comportement sexuel (âge précoce du premier rapport, grossesses multiples, nombre élevé de partenaires), le tabac, les facteurs génétiques et l’immunodépression. Ils favorisent l’action d’agents infectieux (papillomavirus, virus hépatique) responsables de la transformation maligne.

Epidémiologie.
Cancer touchant environ 3 500 femmes par an  et entrainant 1 000 décès par an. L’âge moyen de découverte est de 55 ans.

Signes et symptômes.
Le mode de révélation le plus fréquent consiste en des saignements (métrorragies) provoquées par les rapports sexuels. Parfois il s’agit  de pertes (leucorrhée) striées de sang.

Investigations.
L’examen gynécologique au spéculum et la coloscopie, complétés par des biopsies, permettent le diagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
Le taux de survie à 5 ans est lié au stade d’extension  de la tumeur ; près de 90% en cas de limitation à l’utérus, 10 à 20% en cas d’extension à la vessie et/ou au rectum. L’envahissement ganglionnaire est fréquent mais les métastases à distance sont rares.

Traitement.
Le traitement utilise en général la curiethérapie suivie de la chirurgie. En cas d’envahissement ganglionnaire, une radiothérapie pelvienne, complétée éventuellement par une chimiothérapie, est utilisée.

Prévention et Education.
Le dépistage est aujourd’hui, bien codifié avec la réalisation systématique  de frottis cervicovaginaux qui permettent de détecter les stades précancéreux (états dysplasiques), notamment chez la jeune femme, et de les traiter (cryothérapie, laser, colonisation du col). 















19.    CANCER DU COLON. 
Définition et causes.
Tumeur maligne du colon de type adénocarcinome (tumeur développée aux dépens de l’épithélium glandulaire) dans 95% des cas ; les principaux facteurs de risque sont les polypes coliques et les antécédents familiaux de cancer du même type. Les graisses animales ont un rôle favorisant alors que les fibres végétales, sont au contraire, protectrices.

Epidémiologie.
25 000 nouveaux cas par an et 15 000 décès par an en France (15% de l’ensemble des cancers). L’incidence augmente à partir de 40-45 ans, avec un maximum vers 75 ans, sans prédominance de sexe.

Signes et symptômes.
Il reste longtemps latent. Les signes révélateurs sont les troubles du transit, les hémorragies intestinales peu abondantes mais répétées, des douleurs abdominales (évolution par crise d’aggravation progressive et cédant par une débâcle de selles ou de gaz), une masse abdominale papable et une altération de l’état général. 

Investigations.
Le lavement baryté et la coloscopie avec biopsie permettent le diagnostic. Les marqueurs tumoraux sont utilisés en surveillance postopératoire.

Evolution, Complication et Pronostic.
Les occlusions, les abcès et les perforations sont les principales complications. Les métastases hépatiques sont les plus fréquentes ; le poumon le cerveau ou l’os sont plus rarement atteints. La survie moyenne à cinq ans est de 50% (0% en cas de métastases).

Traitement.
Il utilise la chirurgie avec une colectomie large, associée à la chimiothérapie dans certains cas.

Prévention et Education.
La prévention individuelle consiste en l’éradication  des polypes ; la prévention collective est fondée sur la recherche du sang dans les selles par bandelettes réactives.

















20.    CANCER DU CORPS DE L’UTERUS
ou DE L’ENDOMETRE. 
Définition et causes.
Tumeur maligne développé à partir de la muqueuse du corps utérin  de type adénocarcinome (formé à partir de l’épithélium glandulaire) dans, plus de 80% des cas, se manifestant chez les femmes ménopausées. Les facteurs de risque sont les antécédents familiaux de cancer du même type, l’exposition aux ostéogènes (puberté précoce et/ou ménopause tardive, nulliparité, diabète, traitement substitutif  de la ménopause sans progestatif) et les lésions précancéreuses (hyperplasie de l’endomètre avec atypies cellulaires).

Epidémiologie.
C’est le cancer gynécologique le plus fréquent avec 5 000 nouveaux cas par an et 1 800 décès  par an. Il est très rare avant 40 ans, avec un pic de prévalence à 60 ans.

Signes et symptômes.
Associations de métrorragies (hémorragie utérine en dehors des règles) spontanées, indolores, de faible abondance et de leucorrhées (sécrétions mucopurulentes) fétides. Le toucher vaginal montre un utérus mou, globuleux, sensible.

Investigations.
Le frottis cervicovaginal et endo-utérin, la biopsie de l’endomètre, l’hystéroscopie, l’hystérosalpingographie et l’échographie sont utilisés pour le diagnostic. Le curetage biopsique permet  de classer le cancer.

Evolution, Complication et Pronostic.
Les métastases touchent les ganglions pelviens, le vagin et plus rarement, le foie, les poumons et le cerveau. Le pronostic dépend du stade d’extension, avec 80% de survie à 5 ans si la tumeur est limitée à l’endomètre (moins de 10% en cas de métastases).

Traitement.
Il consiste en une chirurgie : hystérectomie simple ou totale (ablation du corps, du col utérin et des ovaires). Selon  le stade, on pourra utiliser, la radiothérapie, la curiethérapie, la chimiothérapie, et l’hormonothérapie (tamoxifène), seules ou en association.

Prévention et Education.
Aucun examen de dépistage n’est fiable .Il est indispensable d’explorer tous les saignements gynécologiques dans la période de la ménopause ou après celle-ci. La surveillance des récidives est indispensable après traitement.  












21.    CANCER CUTANES EPITHELIAUX.
Définition et causes.
Tumeurs malignes se développant à partir  de l’épiderme. On distingue :
  • Les carcinomes basocellulaires : distribués dans les zones découvertes, leur malignité est purement locale.
  • Les carcinomes spinocellulaires : survenue sur des lésions précancéreuses, leur malignité est importante (dissémination lymphatique). 
Les principaux facteurs  de risque sont l’exposition solaire et la peau blanche de type nordique.

Epidémiologie.
  • Les carcinomes basocellulaires ont une incidence de 500/100 000, en constante augmentation dans les pays occidentaux avec un pic  de fréquence à 70 ans et une légère prédominance masculine.
  • Les carcinomes spinocellulaires ont une incidence de 100/100 000, avec un pic de fréquence après 60 ans et une nette prédominance masculine.  

Signes et symptômes.
  • Le carcinome basocellulaire se présente comme une succession de perles (petites papules translucides de 1 à 5 mm de diamètre) formant une couronne autour d’une ulcération, localisée sur le visage ou sur le cou dans 90% des cas.
  • Le carcinome spinocellulaire se développe sur une lésion précancéreuse (kératose sénile ou actinique), avec l’apparition d’une lésion crouteuse, mal limité sur une base érythémateuse, évoluant vers une tumeur ulcérovégétante.

Investigations.
Une biopsie cutanée avec examen histologique est réalisée au moindre doute.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution du carcinome basocellulaire est très lente sans métastases, mais il peut être très  mutilant, avec une destruction des tissus sous jacents. Sous traitement, l’évolution est favorable.
Le carcinome spinocellulaire présente une extension locale mutilante et des métastases à distance (dans ce cas le pronostic est très mauvais).

Traitement.
Il repose sur l’excision chirurgicale, avec éventuellement réparation plastique, et la radiothérapie pour les tumeurs difficiles à opérer. En cas de carcinome spinocellulaire métastatique, on associe curetage ganglionnaire, radiothérapie et chimiothérapie.  

Prévention et Education.
La prévention implique la limitation de l’exposition solaire et l’utilisation d’écrans solaires chez les sujets à peau blanche  de type nordique, ainsi que le traitement des lésions précancéreuses. La surveillance  de récidives possibles est indispensable, car le risque dû à l’exposition solaire est un facteur cumulatif. 





22.    CANCER DE L’ESTOMAC.
Définition et causes.
Tumeur maligne de l’estomac, à type d’adénocarcinome (formation à partir de l’épithélium glandulaire) dans 95% des cas ou plus rarement, à type de lymphome. Les facteurs carcinogènes sont l’infection à Helicobacter pylori, l’alcool, le tabac et diverses affections de la muqueuse gastrique. Les fruits et les légumes ont un rôle protecteur.

Epidémiologie.
Cancer fréquent, mais avec une diminution  de moitié de l’incidence. Il est rare avant 50 ans, avec une prédominance masculine.

Signes et symptômes.
Il est souvent asymptomatique avec un diagnostic tardif. Les principaux signes sont une altération de l’état général, des douleurs épigastriques, une digestion difficile avec une anorexie, une dysphagie. Les hémorragies digestives sont possibles. Parfois la découverte ne se fait qu’au stade de métastases hépatiques avec ascite.

Investigations.
La fibroscopie gastrique avec des biopsies permet le diagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
En cas de cancer superficiel, la survie à cinq ans est supérieure à 90% ; en revanche, en cas d’atteinte ganglionnaire distale, ou d’un organe voisin, la survie est exceptionnelle.

Traitement.
Il consiste en la chirurgie avec une gastrectomie partielle ou totale selon le type de tumeur, associé à un curetage ganglionnaire. La chimiothérapie et la radiothérapie sont indiquées en cas  de lymphomes ou de métastases.

Prévention et Education.
Des essais de prévention primaire sont en cours (éradication d’Helicobacter pylori, vitamine C,
Β-carotène). La surveillance de l’antigène carcino-embryonnaire (ACE) est indiquée en post-intervention.



23.    CANCER DU FOIE.
On distingue les cancers primitifs, dont les principales formes sont l’hépatocarcinome (>) et le cholangiocarcinome (>), des cancers secondaires, bien plus fréquents, métastatiques.










24.    CANCER DU FOIE SECONDAIRE.
Définition et causes.
Métastases hépatiques d’une tumeur primitive dont le siège le plus fréquent est le poumon, le sein, le colon, le pancréas, l’estomac (mais toutes les localisations sont possibles). Dans 5 à 10% des cas, la tumeur primitive est difficile à retrouver. 

Epidémiologie.
Sa fréquence est près de 20 fois supérieure à celle du cancer primitif. Des métastases hépatiques sont retrouvées à l’autopsie chez 30 à 50% des patients qui décèdent de cancer.

Signes et symptômes.
Les principaux signes sont les douleurs de l’hypocondre droit, un amaigrissement et une hépatomégalie irrégulière (gros foie dur et bosselé). Un ictère est possible.

Investigations.
L’échographie et le scanner, éventuellement complétés par une biopsie, permettent le diagnostic. Le bilan hépatique montre une élévation des phosphatases alcalines et des gammaglutamyl transférases.

Evolution, Complication et Pronostic.
Le traitement est décevant et le pronostic est en  général, mauvais à court terme.

Traitement.
Le traitement est souvent palliatif. L’exérèse d’une métastase unique volumineuse est possible. La chimiothérapie et l’embolisation artérielle permettent  de soulager certains patients. 



25.    CANCER DE L’INTESTIN GRÊLE.
Tumeurs malignes rares dont les types les plus fréquents sont les adénocarcinomes, les lymphomes et les tumeurs carcinoïdes  (>). La symptomatologie est peu typique : douleurs abdominales, coliques, nausées, vomissements… Les principales complications sont l’occlusion, l’hémorragie et la perforation. Le transit baryté est l’examen diagnostic de choix. Le traitement est avant tout chirurgical. 












26.    CANCER DE LA LANGUE.
Définition et causes.
Tumeur maligne de la langue. On distingue les cancers  de la portion mobile et ceux de la base de la langue. Les facteurs favorisants sont une consommation élevée d’alcool et de tabac, ainsi qu’une mauvaise hygiène buccodentaire.

Epidémiologie.
Il représente près de 3% des cancers masculins. Près de 70% des cas touchent l’homme avant 65 ans.  

Signes et symptômes.
Les signes sont pauvres (gêne à l’alimentation, douleur de l’oreille, saignements locaux, ganglions cervicaux) et négligés par le patient, ce qui entraine une découverte tardive du cancer. L’examen buccal retrouve une lésion végétante (verrucosités surélevées), ulcérée (perte de substance sur une base indurée) ou infiltrante (induration profonde).  

Investigations.
La biopsie confirme le diagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’extension locale et les métastases ganglionnaires sont très fréquentes. Les décès sont fréquents par pneumopathie d’inhalation ou hémorragie cataclysmique. Le taux de survie à cinq ans ne dépasse pas 40%. Le retentissement fonctionnement (glossectomie = ablation de la langue) du traitement est important.

Traitement.
Le traitement associe la chimiothérapie, la curiethérapie, la radiothérapie transcutanée et la chirurgie. Les mesures hygiéno-diététiques (abandon des intoxications, remise en état  de la cavité buccale) sont un complément indispensable. 

Prévention et Education.
Comme pour l’ensemble des cancers buccopharyngés, les mesures d’éducation pour la santé contre l’alcoolisme et le tabagisme représentent les bases de la prévention.

















27.    CANCER DU LARYNX.
Définition et causes.
Tumeur maligne touchant les différents étages du larynx (glottique = cordes vocales, sus et sous glottique). Il s’agit dans la plupart des cas, d’un carcinome épidermoïde (tumeur développée à partir  de l’épithélium muqueux). Le tabac et l’alcool sont les principaux facteurs  de risque.

Epidémiologie.
Environ 4 000 cas surviennent chaque année en France, à l’origine de 2 000 décès. Dans plus de 90 % des cas, il s’agit d’homme entre 50 et 70 ans. Les cancers du larynx représentent un tiers des cancers des voies aérodigestives supérieures. 

Signes et symptômes.
Le signe majeur est la dysphonie (modification de la voix). Une dysphagie (gêne pour avaler), une dyspnée (gêne respiratoire) et des ganglions cervicaux peuvent être présents.

Investigations.
La laryngoscopie, indirecte au miroir puis directe sous anesthésie générale avec biopsies, permet d’affirmer le diagnostic. Le scanner permet d’apprécier l’extension de la tumeur.  

Evolution, Complication et Pronostic.
Le taux de survie global à cinq ans est de 50%. Le traitement chirurgical peut être très mutilant, avec persistance d’une trachéotomie et nécessité d’une rééducation  de la voix.

Traitement.
Deux méthodes thérapeutiques sont fondamentales : la chirurgie et la radiothérapie, utilisées seules ou en association. La place  de la chimiothérapie est discutée.

Prévention et Education.
La lutte contre le tabagisme et contre l’alcoolisme est la base de la prévention des cancers du larynx.



















28.    CANCER DE L’OESOPHAGE.
Définition et causes.
Tumeur maligne le plus souvent  de type carcinome épidermoïde, plus rarement adénocarcinome. Les principaux facteurs de risque sont l’alcool, le tabac, le méga-œsophage, un cancer ORL associé, les antécédents de brulures caustiques.

Epidémiologie.
Le nombre de nouveau cas est de 5000 par an et le nombre de décès est de 4 500 par an. L’âge moyen  de découverte est de 60 ans.

Signes et symptômes.
Le principal symptôme est la dysphagie (difficulté pour avaler) d’aggravation progressive accompagnée d’un amaigrissement.

Investigations.
La fibroscopie permet de visualiser la tumeur (souvent bourgeonnante avec une sténose) et d’effectuer des biopsies. Le scanner évalue l’extension régionale et les possibilités de résection de la tumeur.

Evolution, Complication et Pronostic.
La principale complication locale  est la fistule oesotrachéale, à l’origine d’infections pulmonaires. Les métastases les plus fréquentes sont pulmonaires et hépatiques. Le taux  de survie à 5 ans ne dépasse pas 20%.

Traitement.
Seul le traitement chirurgical, éventuellement complété par la chimiothérapie et la radiothérapie, peut entrainer une guérison ; Les mesures palliatives utilisent les dilatations, le laser et la mise en place de prothèses œsophagiennes.

Prévention et Education.
Es mesures essentielles de prévention sont la lutte contre le tabac et l’alcoolisme, complétées par la fibroscopie systématique des sujets à risque.














29.    CANCER DE L’OROPHARYNX.
Définition et causes.
Tumeur maligne le plus souvent  de type carcinome épidermoïde, et  plus rarement lymphome, qui se développe au niveau des amygdales ou du voile du palais le plus fréquemment et, moins  souvent, au niveau de la base de la langue. L’association alcool et tabac représente le principal facteur de risque.

Epidémiologie.
L’incidence est de 60/100 000 habitants avec plus de 90% d’hommes (entre 55 et 60 ans). Ils représentent 30% des cancers des voies aérodigestives supérieures.

Signes et symptômes.
Le cancer de l’amygdale et du voile du palais  se révèle par des douleurs à la déglutition et une otalgie unilatérale, avec des adénopathies cervicales. Dans le cancer de la base de la langue, il existe des douleurs et une limitation pour tirer la langue, des saignements et des ganglions cervicaux.

Investigations.
L’examen spécialisé ORL avec un bilan endoscopique des voies aérodigestives supérieures permet le diagnostic. Le scanner (et l’IRM) précise l’extension.

Evolution, Complication et Pronostic.
Le traitement est délabrant et le pronostic est mauvais, avec une survie de 15 à 25 % à cinq ans selon la localisation. Les métastases sont pulmonaires le plus souvent, plus rarement osseuses et hépatiques.

Traitement.
Il associe chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie. 

Prévention et Education.
La prévention est celle des facteurs de risque. La surveillance régulière est nécessaire pour déceler une récidive ou l’apparition de métastases.


















30.    CANCER DE L’OVAIRE.
Définition et causes.
Tumeur maligne  de l’ovaire le plus souvent d’origine épithéliale. Dans 5 % des cas  il existe une prédisposition héréditaire.

Epidémiologie.
Sa fréquence est une augmentation  depuis trente ans avec 4 500 cas par an en France et 3 500 décès (troisième cause de mortalité par cancer chez la femme derrière les cancers du sein et du colon). L’âge  de survenue est en général entre 50 et 70 ans.

Signes et symptômes.
La découverte est souvent tardive car les signes sont peu spécifiques ; douleurs abdominopelviennes, augmentation du volume de l‘abdomen, hémorragies génitales. Au stade de complications (torsion, hémorragie intratumorale ou intrapéritonéale), il peut s’agir d’un tableau d’urgence abdominale, de compression des voies urinaires, de troubles circulatoires des membres inférieurs ou d’infection. 

Investigations.
L’échographie couplée au dosage du CA 125 permet le diagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
La survie globale à 5 ans est de 30%.

Traitement.
Il repose sur la chirurgie et la chimiothérapie, éventuellement complétées par l’hormonothérapie et l’immunothérapie par voie intrapéritonéale.

Prévention et Education.
Dans les formes  familiales, un conseil génétique, un dépistage et une ovariectomie  chez les femmes de plus de 35 ans ne désirant plus d’enfants sont proposés. La surveillance des récidives  se fait par le dosage du CA 125.



















31.    CANCER DU PANCREAS.
Définition et causes.
90% des cancers pancréatiques sont développés à partir des canaux d’évacuation du pancréas (adénocarcinomes canalaires), dont la cause est inconnue. Le tabac et la pancréatite chronique sont les principaux facteurs de risque.

Epidémiologie.
Le nombre de nouveaux cas  est de 5 000 par an et le nombre de décès est identique. L’âge  de survenue entre 55 à 70 ans, avec une légère prédominance masculine.

Signes et symptômes.
Association d’une douleur épigastrique irradiant dans le dos, d’un ictère, de troubles digestifs, d’une altération  de l’état général, de thromboses veineuses périphériques ou portales (entrainant une splénomégalie et des hémorragies digestives) et de troubles psychiques (anxiété, dépression, prémonition d’une affection sévère.

Investigations.
Le scanner, l’échographie, l‘écho-endoscopie et la cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE) permettent le diagnostic. Le bilan hépatique est perturbé.

Evolution, Complication et Pronostic.
La survie globale à 5 ans est inférieure à 1%. Le pronostic est particulièrement sombre en cas  de métastases viscérales, avec une médiane  de survie à 3 mois.

Traitement.
Il consiste en une chirurgie radiale ou palliative (dérivation biliaire…). La radiothérapie peut être utilisée à visée antalgique.

Prévention et Education.
Le recours précoce aux soins palliatifs est indispensable.



32.    CANCER  DE LA PAROTIDE
(>)  TUMEURS DE LA PAROTIDE.   











33.    CANCER DE LA PROSTATE.
Définition et causes.
Tumeur maligne de type adénocarcinome (formation à partir de l’épithélium glandulaire) développée à partir de la partie caudale  de la prostate.

Epidémiologie.
Il touche 5 à 40 % des hommes après 50 ans (fréquence directement proportionnelle à l’âge) : 40 000 nouveaux cas par an. C’est la troisième cause de mortalité par cancer (après le poumon et le colorectum) en France : 10 000 décès par an. 

Signes et symptômes.
L’examen systématique montre un nodule dur d’un lobe au toucher rectal. Les symptômes urinaires associent pollakiurie, dysurie, urétrorragies, douleurs mictionnelles. Les symptômes généraux sont en rapport avec les métastases (douleurs osseuses, altération de l’état général, anémie).

Investigations.
Le PSA sérique est élevé. L’échographie endorectale permet une biopsie à l‘aiguille.

Evolution, Complication et Pronostic.
Les formes lentes sont peu symptomatiques, avec une espérance de vie non modifiée et un décès lié à une autre cause. Les formes évolutives, dont la moyenne de survie  est de 24 mois après le diagnostic, associent jeune âge, tumeur indifférenciée, présence de métastases et cancer ayant dépassé la capsule.

Traitement.
Le traitement chirurgical peut consister en une résection endoscopique, une prostatectomie radicale ou une dérivation urinaire ; la radiothérapie peut être utilisée à visée curative sur la glande et les ganglions, ainsi que sur des métastases osseuses. Le traitement hormonal a pour objectif  de supprimer la sécrétion d’androgènes. 

Prévention et Education.
La prévention consiste en l’examen régulier  de la prostate chez tous les hommes  de plus de 50 ans.
















34.    CANCER DU RECTUM.
Définition et causes.
Tumeur maligne du rectum dont la majorité est constituée d’adénocarcinomes (formation à partir de l’épithélium glandulaire). Les principaux facteurs de risque sont les polypes coliques, la rectocolite hémorragique et les antécédents familiaux du cancer du même type. Les graisses animales ont un rôle favorisant, alors que les fibres végétales sont, au contraire, protectrices.

Epidémiologie.
Difficile à individualiser par rapport aux cancers du colon. 30% des cancers colorectaux siègent au niveau du rectum, soit une incidence  de 22/100 000 habitants. Le maximum  de fréquence  se situe entre 50 et 70 ans avec une légère prédominance masculine.

Signes et symptômes.
Il existe des rectorragies minimes de sang rouge ou noir associées à des épreintes douloureuses (sensations répétées de faux besoins avec émission d’un peu de mucus) Le toucher rectal qui atteint 90% des tumeurs , montre une lésion indurée, ulcérée et saignant au contact.

Investigations.
La rectoscopie visualise la tumeur et permet des biopsies ; le bilan d’extension locale associe échographie endorectale, scanner, IRM, urographie intraveineuse et lymphoscintigraphie pelvienne.  

Evolution, Complication et Pronostic.
Les complications consistent en des fistules rectovaginales ou rectovésicales, des occlusions, des perforations avec péritonite ; la survie moyenne à cinq ans est de 40 à 50% (90-100% si la tumeur est limitée à la muqueuse, 0,5% en cas  de métastases à distance). 

Traitement.
Il associe la chirurgie et la radiothérapie. La chimiothérapie est indiquée en cas de métastases hépatiques.

Prévention et Education.
Une surveillance est indiquée en as  de facteurs de risque, avec une résection systématique  de toute lésion bénigne  de type modéré ; la présence  de sang dans les selles implique une consultation systématique. L’antigène carcino-embryonnaire (ACE) permet une surveillance postopératoire, car il existe 10 à 15% de récidives. 













35.    CANCER DU REIN ou  HYPERNEPHROME.
Définition et causes.
Tumeur maligne du rein. Dans 90% des cas, il s’agit d’un adénocarcinome (développée aux dépens de l’épithélium glandulaire), appelé également hypernéphrome ou tumeur de Grawitz. La cause est inconnue.

Epidémiologie.
Représente 3% des cancers de l’adulte : 8 500 nouveaux cas par an. Il deux fois plus fréquent chez l’homme que chez la femme et survient généralement entre 50 et 70 ans.

Signes et symptômes.
Les signes révélateurs sont l’hématurie et la douleur lombaire. Il existe également une altération de l’état général  et une fièvre. Mais dans 40% des cas, la découverte est fortuite lors d’un examen échographique.

Investigations.
Les examens utilisés sont l’échographie, le scanner, l’IRM et l’urographie intraveineuse.

Evolution, Complication et Pronostic.
La survie à cinq ans, tous stades confondus, est de 50% (près de 90% lorsque la tumeur est limitée au rein mais survie moyenne d’un an en cas de métastases à distance). Les principales métastases sont pulmonaires, osseuses, hépatiques et cérébrales. Une atteinte concomitante ou à distance du rein controlatéral est possible.  

Traitement.
C’est la néphrectomie élargie (ablation du rein, de la graisse périnéale et des ganglions régionaux). En cas de métastases, en cas de métastases, la chimiothérapie est utilisée, mais peu efficace.

Prévention et Education.
La surveillance doit s’effectuer pendant dix ans au moins, car des récidives tardives sont possibles.














36.    CANCER DU SEIN.
Définition et causes.
Tumeurs malignes du sein dont la majorité est constituée d’adénocarcinomes (formation à partir de l’épithélium glandulaire). C’est un cancer le plus souvent hormonodépendant. Les facteurs de risque principaux sont ; familiaux (risque élevé si cancer à un jeune âge chez une parente) et hormonaux (puberté précoce, cycles anovulatoires, nulliparité, première grossesse tardive, absence d’allaitement, ménopause tardive). 

Epidémiologie.
C’est le cancer féminin le plus fréquent (25% du total) avec 42 000 nouveaux cas par an en France et 12 000 décès par an. Une femme sur dix développera un cancer du sein au cours de sa vie. L’âge moyen de diagnostic est de 55 ans. 


Signes et symptômes.
L’inspection montre une fossette, une tuméfaction, une anomalie de la surface (ride, peau d’orange), un nodule ou une ulcération, une anomalie du mamelon (rétraction, surélévation, érosion). A la palpation on trouve, le plus souvent, une tumeur unique, unilatérale, indolore, adhérence. On recherchera un écoulement mammaire et des adénopathies sous-axiliaires.   


Investigations.
La mammographie, l’échographie, la ponction à l’aiguille permettent le diagnostic. La biopsie avec examen anatomopathologique est indiquée encas de doute. Le dosage des marqueurs tumoraux (CA 15-3 et ACE) évalue l’efficacité du traitement et permet le dépistage des rechutes

Evolution, Complication et Pronostic.
Les métastases touchent principalement, et par ordre décroissant, les ganglions, les os, les poumons, le foie. La survie globale (tous stades confondus) est de 65% à cinq ans et 50% à dix ans.

Traitement.
Selon la taille de la tumeur, l’existence de ganglions axillaires ou de métastases, le traitement comprendra une suite tumorectomie ou une mammectomie associée, une chimiothérapie et une hormonothérapie. 

Prévention et Education.
Le dépistage  de masse consiste en une mammographie, tous les deux ans, entre 50 et 65 ans. Un dépistage individuel plus précoce est nécessaire en cas de facteurs  de risque (autopalpation des seins, mammographie plus précoce). La surveillance d’une récidive est indispensable.








37.    CANCER DES SINUS et DE L’ETHMOÏDE.
Définition et causes.
Tumeur maligne  se développant au niveau du sinus maxillaire (épithélioma épidermoïde) et de l’ethmoïde (épithélioma glandulaire).  

Définition et causes.
L’homme est deux fois souvent plus atteint que la femme. Le cancer de l’ethmoïde est reconnu comme maladie professionnelle pour les travailleurs du bois. 

Epidémiologie.
Les signes les plus fréquents sont des douleurs de la face, un écoulement purulent  ou sanglant récidivant, une obstruction nasale progressive, une déformation faciale.

Signes et symptômes.
Les examens radiologiques (radiographie simple et scanner) des sinus et la biopsie par voie nasale permettent le diagnostic.

Investigations.
 L’extension locale est souvent importante obligeant à des interventions délabrantes. Le pronostic est mauvais.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’exérèse chirurgicale doit être large et nécessite souvent des gestes de reconstruction ultérieure. Elle est suivie d’une irradiation et, parfois, précédée d’une chimiothérapie.

Traitement.
Le port de masque filtrant pour les travailleurs du bois est la principale mesure de prévention 























38.    CANCER DU TESTICULE.
Définition et causes.
Tumeur maligne du testicule dont la quasi-totalité est d’origine germinale (tissu d’origine embryonnaire) ; Près de la moitié consiste en des séminomes testiculaires (>) ; l’autre moitié est composée  de carcinomes embryonnaires, de tératomes, de tumeurs germinales mixtes ou de choriocarcinomes. 


Epidémiologie.
C’est le cancer le plus fréquent chez l’homme entre 20 et 35 ans, avec une fréquence  de 2 à 4/100 000. Le risque est multiplié par 35 en cas  de cryptorchidie (>).


Signes et symptômes.
Grosse bourse chronique avec une masse testiculaire à la palpation associée à un épididyme et un cordon déférent normaux.

Investigations.
Elles comportent l’échographie testiculaire et le dosage  des marqueurs α-foetoprotéine, β-HCG, LDH), ainsi qu’un bilan d’extension.

Evolution, Complication et Pronostic.
Le métastase est lié à la présence de métastases ganglionnaires sous ou sus diaphragmatiques et viscérales (poumons, os), ainsi qu’au type de tumeur (le séminome est de meilleur pronostic avec plus de 100% de guérison, seulement 60% pour le choriocarcinome).

Traitement.
Après orchidectomie et curage ganglionnaire éventuel, le traitement repose sur la radiothérapie complétée, dans certains cas, par la chimiothérapie. 

Prévention et Education.
La prévention de rechutes est fondée sur la clinique et la surveillance des marqueurs.


















39.    CANCER DE LA THYROIDE.
Définition et causes.
Tumeur maligne de la thyroïde dont les principaux facteurs sont la carence en iode et les radiations ionisantes, la forme le plus fréquente est l’épithélioma différencié. Le cancer médullaire, plus rare est héréditaire dans 30% des cas.  Les facteurs cancérigènes prouvés sont le tabac et les dérivés de l’aniline (industries chimiques et métallurgiques).

Epidémiologie.
2 à 4 % de la population possèdent des nodules thyroïdiens, dont 10% sont des cancers. La femme est deux à trois fois plus atteinte que l’homme. Le nombre de nouveaux cas par an est de 4 500 et le nombre de décès est de 450. En présence d’un nodule, le risque de malignité est plus important chez l’enfant et l’adulte de plus de 60 ans.  

Signes et symptômes.
 Il existe une tuméfaction cervicale d’apparition récente que l’on retrouve à la palpation, de consistance dure, irrégulière, avec souvent des ganglions cervicaux. 

Investigations.
Le diagnostic repose sur l’échographie et la cytoponction à l’aiguille, parfois sur examen anatomopathologique en peropératoire. Le dosage  de la calcitonine et de l’antigène carcino-embryonnaire oriente vers un cancer médullaire.

Evolution, Complication et Pronostic.
 Le pronostic est bon avec 80 à 90%  de survie à cinq ans dans la plupart des formes sans métastases (50% sinon). Le carcinome anaplasique, rare, est de très mauvais pronostic. Les métastases sont pulmonaires et osseuses.

Traitement.
 Le traitement est toujours chirurgicale, associé selon les cas à l’iode 131 et à la radiothérapie.

Prévention et Education.
La prévention des rechutes, qui peuvent être très tardives, comporte un traitement substitutif pat L-thyroxine et une surveillance prolongée. Le dépistage génétique dans les formes familiales permet de traiter précocement les sujets à risque. 



40.    CANCER DE LA VESICULE BILIAIRE.
Cancer rare, se développant dans la plupart des cas sur une vésicule lithiasique, qui touche surtout la femme âgée. Les principaux signes sont une douleur avec une masse palpable au niveau  de l’hypocondre droit, associé à une perte de poids et à u ictère. Dans la plupart des cas, le diagnostic est tardif et peu de malades survivent au-delà de l’année. Le traitement consiste en une exérèse chirurgicale large.







41.    CANCER DE LA VESSIE.
Définition et causes.
Tumeur maligne de la vessie d’origine épithéliale. Elle est superficielle dans 80% des cas et infiltrante dans 20% des cas. Les facteurs cancérigènes prouvés sont le tabac, et les dérivés de l’aniline (industries chimiques et métallurgiques).  

Epidémiologie.
Le nombre de nouveaux cas par an est de 12 000. Il touche 4 hommes pour 1 femme et est responsable de 4 500 décès par an. 

Signes et symptômes.
Les signes révélateurs sont une hématurie, des signes d’irritation vésicale (pollakiurie, impériosités, brulures mictionnelles), des symptômes d’envahissement régional (douleur lombaire, compression vasculaire avec œdème de la jambe, phlébite ou signes neurologiques) ou en rapport avec des métastases osseuses à distance.

Investigations.
L’endoscopie vésicale met en évidence la tumeur et sa résection endoscopique permet l’analyse anatomopathologique. Le scanner permet d’étudier l’extension locale.

Evolution, Complication et Pronostic.
Les tumeurs superficielles ont un bon pronostic et le seul risque est celui  de la récidive ; en revanche en cas de tumeurs infiltrantes, l’espérance de vie est de 50% à cinq ans. Les principales complications sont les obstructions du haut appareil urinaire. 

Traitement.
La résection endoscopique est suffisante pour une tumeur superficielle. En cas de tumeur infiltrante, la cystectomie associée à la radiothérapie et à la chimiothérapie est le traitement de choix.

Prévention et Education.
Une surveillance étroite en postopératoire est essentielle du fait du risque important  de récidive, surtout en cas de tumeur superficielle. Un soutien psychologique et une formation du patient pour les soins locaux et l’utilisation d’appareillage sont nécessaires en cas de dérivation.



42.    CANCER DE LA VOIE BILIAIRE PRINCIPALE.
Cancer  rare qui prédomine chez l’homme. Les principaux soignes sont un ictère avec un prurit et un amaigrissement. Le pronostic est très mauvais avec peu de survie au-delà d’un an. Le traitement chirurgical est difficile et on a souvent recours aux méthodes endoscopiques permettant une dérivation de la bile.







43.    CANDIDOSE BUCCALE.
Définition et causes.
Infection de la cavité orale par une levure de la famille  des Candida, le plus souvent Candida albicans, qui existe à l‘état normal dans la bouche. Elle est favorisée par l’immunodépression  (VIH), diabète, corticoïdes, chimiothérapie), un déséquilibre de la flore (antibiothérapie, sécheresse de la bouche…) et le très jeune âge.

Epidémiologie.
Très fréquent, notamment chez le nourrisson.

Signes et symptômes.
La forme typique est le muguet avec des dépôts blancs, crémeux, adhérants, à la face interne des joues, sur la langue et dans la gorge. Il existe également une forme érythémateuse avec une langue rouge, sèche, douloureuse (glossite).

Investigations.
Le diagnostic est essentiellement clinique, mais il peut être confirmé par la recherche du champignon sur un prélèvement local.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est en général, favorable sous traitement. Des récidives, des formes chroniques et des formes généralisées avec une atteinte viscérale sont possibles, notamment chez les sujets immunodéprimés.

Traitement.
Le traitement utilise les antifongiques initialement par voie orale, puis en cas d’échec, par voie générale.























44.    CANDIDOSE GENITALE.
Définition et causes.
Infection génitale par une levure de la famille des candida, le plus souvent candida Albicans. Elle est rarement transmise par voie sexuelle mais s’étend plutôt à partir  de la peau normale ou de la flore intestinale. Les facteurs favorisants sont les antibiotiques, les contraceptifs oestoprogestatifs, la grossesse, les règles, de diabète sucré, les sous vêtements serrés et les corticoïdes.

Epidémiologie.
75% des femmes présenteront un ou plusieurs épisodes  de candidose vulvovaginale, dont 25% souffriront d’une forme récidivante.

Signes et symptômes.
Chez la femme, il s’agit ‘un tableau de vaginite : vulve rouge, prurigineuse, avec des excoriations et des fissures associées à un écoulement, avec des parois vaginales couvertes d’un liquide blanc, caséeux.
Chez l’homme, elle peut être asymptomatique ou se présenter sous la forme d’irritation et de douleurs au niveau du gland avec des vésicules, des érosions et parfois  des sécrétions blanches adhérentes.
Investigations.
L’examen mycologique direct et la culture permettent le diagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
Il faut rechercher et traiter les facteurs favorisants pour éviter les récidives.

Traitement.
Le traitement est local par un imidazolé.

Prévention et Education.
Il faut éviter le  port de sous vêtements trop serrés et utiliser un savon alcalin pour la toilette intime.


45.    CANITIE.
Grisonnement des cheveux par mélange de cheveux normaux et de cheveux blancs. Elle est physiologique et d’apparition graduelle chez les sujets  de peau blanche dès l’âge de 20 ans. Une apparition avant 20 ans peut être héréditaire et sans importance pathologique ou être associée à des syndromes de vieillissement précoce comme la progéria (>). Dans certaines maladies systématiques se développe une canitie à progression rapide.


46.    CAPDEPONT (MALADIE  DE).
Maladie génétique héréditaire, de transmission autosomique dominante, également appelée dentinogénèse imparfaite. Elle est caractérisée par une malformation de la dentine qui donne à la dent un aspect opalescent  de couleur brunâtre ou bleuâtre.




47.    CAPLAN-COLINET (SYNDROME DE).
Complication  de la pneumoconiose (>) du houilleur (inscrite au tableau des maladies professionnelles) qui correspond au développement des masses  axillaires (rappelant des nodules  rhumatoïdes, associées à une fibrose pulmonaire interstitielle et à des épanchements pleuraux à répétition.


48.     CAPSULITE RETRACTILE DE L’EPAULE
ou (>) EPAULE BLOQUEE OU GELEE.


49.    CAR (SYNDROME).
Acronyme pour cancer associated retinopathy. Il s’agit d’une rétinopathie paranéoplasique d’origine probablement auto-immune, s’observant surtout au cours de cancer pulmonaires anaplasique à petites cellules.


50.    CARCINOÏDE  (TUMEUR).
Définition et causes.
Tumeurs rares caracérisées par une production  de sérotonine à l’origine des principaux troubles. Elles se développent à partir de cellules particulières, dits ‘argentaffines qui sont dispersés le long du tube digestif ou d’autres organes. Les localisations sont, par ordre de fréquence, l’appendice (40%), l’intestin grêle (30%), le colon (15%), les bronches (10%), l’œsophage, l’estomac, les ovaires. 

Epidémiologie.
Tumeurs rares survenant entre 50 et 70 ans.

Signes et symptômes.
Les manifestations sont en rapport avec la sécrétion sérotonine : ‘flushs’, c'est-à-dire des bouffées congestives déclenchées par une émotion ou l’alimentation, une diarrhée profuse, des troubles cardiovasculaires ou des modifications  de la peau. En cas de localisation digestive, la symptomatologie  est dominée par des troubles mécaniques de type occlusif (notamment un syndrome de König (>).


Investigations.
Le diagnostic positif d’une tumeur carcinoïde repose sur le dosage  de la sérotonine sanguine et de l’acide 5-hydroxy-indol-acétique (5-HIAA) urinaire. L’imagerie comprend l’échographie , les radiographies  avec une opacification , le scanner et la scintigraphie des récepteurs de la somatostatine ou la TEP (pour la recherche des métastases). Une atteinte valvulaire, notamment tricuspidienne, peut entrainer une insuffisance cardiaque droite.  

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est lente mais le traitement est difficile. Les métastases hépatiques en cas de localisation digestive sont fréquentes.

Traitement.
La chirurgie est le seul traitement capable d’apporter une guérison. Elle est parfois complétée par une chimiothérapie. Certains médicaments antisérotoninergiques peuvent être utiles.
51.     CARDIOMYOPATHIE ARYTHMOGENE DU VENTRICULE DROIT  
ou (>) DYSPLAGIE ARYTHMOGENE DU VENTRICULE DROIT.


52.     CARDIOMYOPATHIE NON OBSTRUCTIVE   
ou (>) MOYCARDIOPATHIE DILATEE.


53.     CARDIOMYOPATHIE   OBSTRUCTIVE   
ou (>) MOYCARDIOPATHIE HYPERTROPIQUE.


54.     CARDIOMYOPATHIE   CONGENITALES.
Malformations cardiaques qui touchent 7/1 000 enfants (le risque est très augmenté si un des parents est lui même atteint). Elles sont classées en trois groupes :
  • Cardiopathies non cyanogènes : communication interventriculaire, communication interauriculaire, canal atrioventriculaire, canal artériel.
  • Cardiopathies avec obstacle : sténose valvulaire pulmonaire, sténose aortique, coarctation de l’aorte.
  • Cardiopathies cyanogènes : tétralogie de Fallot, atrésie pulmonaire, atrésie tricuspidienne, malformation d’Ebstein, transposition des gros vaisseaux.
Le diagnostic échographique in utero est possible pour certaines d’entre elles, avec d’importantes conséquences pratiques et éthiques.


55.     CARDIOTHYREOSE.
Terme qui désigne  les complications cardiaques de l’hyperthyroïdie(>). Ce sont essentiellement des troubles du rythme cardiaque (fibrillation auriculaire notamment) et l‘insuffisance cardiaque.
















56.     CARIE   DENTAIRE.
Définition et causes.
Destruction progressive par des micro-organismes des structures dentaires, qui finit par atteindre la pulpe de la dent. Le principal facteur favorisant est la consommation  de sucres, notamment entre les repas.

Epidémiologie.
Elle est très fréquente et constitue un véritable problème de santé publique chez les jeunes enfants.

Signes et symptômes.
La carie est souvent méconnue jusqu’à un stade avancé. Les symptômes les plus précoces sont une sensibilité au chaud et au froid, ainsi qu’une sensation  de gêne après absorption  d’aliments sucrés. Une zone fondée ou une cavité peuvent être observées si la carie est suffisamment avancée.

Investigations.
Le ramollissement de l’émail ou de la dentine est objectivé par un instrument pointu. A la radiographie, la carie apparaît comme une zone transparente.

Evolution, Complication et Pronostic.
En l’absence de traitement, l’évolution se fait vers la destruction de la dent. La principale complication est l’infection.  

Traitement.
Il associe l’élimination des tissus atteints et la reconstruction  de la dent par des matériaux  de restauration.

Prévention et Education.
La prévention comporte principalement l’administration de fluor (comprimés, fluoration  de l’eau de boisson, dentifrice au fluor), une alimentation équilibrée (contrôle de l’ingestion des sucres, bonne répartition des repas…) et des mesures d’éducation sur l’hygiène buccale. 


57.    CARL-SMITH  (MALADIE DE).  
Affection virale, touchant l’enfant entre 7 et 8 ans, caractérisé, par un écoulement nasal et une diarrhée, associés à une importante augmentation du nombre  de globules blancs, notamment de lymphocytes. L’évolution se fait rapidement vers la guérison.


58.    CARNEY  (SYNDROME DE).  
Association d’une tumeur gastrique, d’un phéochromocytome (>) développé dans le plexus sympathique parasurrénalien  et d’une tumeur cartilagineuse (chondrome) thoracique. Il survient chez des femmes de groupe sanguin A et son évolution est lente (7 à 35 ans). Les principales complications sont des hémorragies digestives et des accidents hypertensifs liés au phéochromocytome.



59.    CAROLI  (MALADIE DE).  
Définition et causes.
Malformation congénitale kystique segmentaire de canaux biliaires intrahépatiques, associée  dans la moitié des cas à une fibrose congénitale. Elle est de transmission autosomique récessive.

Epidémiologie.
Affectation rare, débutant entre 5 et 30 ans.

Signes et symptômes.
Association d’épisodes répétés d’angiocholite et d’hémorragies digestives en cas de fibrose hépatique.

Investigations.
Elles comprennent l’échographie, le scanner, la scintigraphie (avec produit à élimination biliaire) et la cholangiographie rétrograde.

Evolution, Complication et Pronostic.
Les complications sont la lithiase intrahépatique (ictère, pancréatite en cas de migration), l’abcès du foie, la septicémie et le carcinome cholangiocellulaire. 

Traitement.
Il comporte une antibiothérapie en cas d’angiocholite et des dissolvants biliaires en cas  de lithiase. Une hépatectomie partielle est parfois nécessaire.


60.    CARRINGTON  (MALADIE DE).  
Maladie associant une atteinte pulmonaire (infiltrats périphériques)   et une éosinophilie sanguine et/ou alvéolaire,  les principaux signes sont une altération de l’état général avec un amaigrissement, une fièvre, des sueurs nocturnes, une toux et, parfois, des crises pseudo-asthmatiques. Les corticoïdes par voie générale permettent une amélioration rapide (durée du traitement : 6 à 18 mois).


61.     CARRION (MALADIE DE).   
ou (>) BARTONELLOSE.


62.     CASLEMAN (TUMEUR DE).   
Tumeur ganglionnaire rare, probablement due à une infection par un herpesvirus, constituée d’une prolifération de lymphocytes B. Elle survient  de préférence entre 10 et 30 ans et reste localisée (médiastin, ganglions superficiels, abdomen) dans 9 cas sur 10. En cas d’atteinte systématique, les manifestations sont très variables et peu spécifiques. Le diagnostic ne peut se faire que sur examen  anatomopathologique de la pièce respiratoire. Dans la plupart des cas, l’exérèse chirurgicale apporte la guérison.




63.     CATARACTE.   
Définition et causes.
Opacification du cristallin responsable d’une baisse de la vision. La cataracte congénitale est héréditaire isolée, conséquence d’une embryopathie (rubéole, toxoplasmose…) ou associée à d’autres malformations. La cataracte acquise est liée au vieillissement, au diabète, à un traumatisme,  ou à un agent physique (électrocution, infrarouges, rayon X), associée à un glaucome, un iridocyclite ou à un traitement corticoïde prolongé.

Epidémiologie.
Plus de 95% des plus de 65 ans présentent, à un degré divers, une opacification cristallinienne. Il y a une augmentation régulière de cas, du fait du vieillissement  de la population.

Signes et symptômes.
Il existe une baisse de l’acuité visuelle (le sujet presbyte qui avait besoin de lunettes pour voir de près, voit mieux en les enlevant) et, parfois une photophobie, une diplopie et la modification de perception de certaines couleurs. Le cristallin est opalescent, blanc ou brunâtre.

Investigations.
L’examen à la lampe à fente après dilatation permet le diagnostic. L’échobiométrie ultrasonique avec kératométrie aide à déterminer le type d’implant.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est inexorable vers la cécité. Le traitement chirurgical donne d’excellents résultats.

Traitement.
Il est chirurgical avec la pose d’un implant intraoculaire. Le traitement médical (collyre mydriatique) permet d’améliorer transitoirement la vision dans certains cas.

Prévention et Education.
La prévention des facteurs de risque (corticothérapie) au long cours, protection du cristallin lors de la radiothérapie) est utile.



64.     CAUSALGIE.   
Syndrome caractérisée par une sensation  de brulure cuisante avec hyperesthésie cutanée et par une altération  de la peau qui devient rouge et luisante avec une hypersudation locale. Un simple attouchement ou effleurement exacerbe en général les symptômes. En outre, on retrouve des facteurs déclenchants comme une émotion, le stress, le bruit ou un changement de température. L’origine est généralement une plaie nerveuse. Le traitement est souvent difficile et l’évolution peut être à l’origine d’un handicap sévère.







65.     CELLULITE CERVICOFACIALE.   
Définition et causes.
Infection du tissu cellulograisseux  de la face et du cou à partir d’un foyer  infectieux dentaire non traité. Elle peut être circonscrite en regard  de la dent en cause, diffuse ou chronique.

Epidémiologie.
C’est une affection rare qui touche particulièrement les populations défavorisées.

Signes et symptômes.
La forme circonscrite  se limite à une tuméfaction localisée recouverte d’une peau rouge et chaude accompagnée  de douleurs continues, lancinantes, à prédominance nocturne, qui gênent la déglutition et la parole. La forme diffuse est grave, avec une atteinte de l’état général et un œdème avec une crépitation sous-cutanée qui déborde largement la tuméfaction initiale. La forme chronique succède à une forma circonscrite mal traitée, avec persistance d’un nodule qui va se fistuliser. 

Investigations.
Les radiographies retrouvent la ou les dents en cause. Le scanner permet d’apprécier la diffusion. 

Evolution, Complication et Pronostic.
En l’absence de traitement, la forme circonscrite va se fistuler à la peau. La forme diffuse entraine une forte mortalité par compression des voies aériennes et extension  de l’infection du cerveau. 

Traitement.
Il associe dans la forme circonscrite, un traitement dentaire et une antibiothérapie par amoxiciline-acide clavulanique et métronidazole. La forme diffuse nécessite souvent une intubation précoce avec une antibiothérapie et des incisions  de décharge, complétées par l’oxygénothérapie hyperbare en cas de crépitation gazeuse.

Prévention et Education.
La prévention est fondée sur le traitement précoce des foyers infectieux dentaires.

















66.     CELLULITE ORBITAIRE.   
Définition et causes.
Infection du contenu orbitaire à partir d’une sinusite, en particulier ethmoïdale.

Epidémiologie.
Elle touche principalement l’enfant.

Signes et symptômes.
Il existe un œdème des paupières, une rougeur et un œdème conjonctival, une saillie du globe oculaire en dehors (exophtalmie) et, le plus souvent de la fièvre. Les signes  de gravité sont une fixité du globe oculaire (ophtalmoplégie ), une mydriase réactive et une abolition de le sensibilité cornéenne. 

Investigations.
La radiographie permettra de mettre en évidence la sinusite. Les hémocultures recherchent le germe en cause.

Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales complications sont une atteinte oculaire pouvant entrainer une cécité définitive et une extension  de l’infection aux structures intracérébrales.

Traitement.
Une hospitalisation s’impose avec une antibiothérapie intraveineuse à large spectre qui sera adaptée en fonction des résultats des hémocultures. En présence de signes de gravité, la chirurgie s’impose (drainage du sinus et/ ou  de l’orbite).



67.     CEMENTOBLASTOME.   
Tumeur dentaire bénigne formée de cémentoblastes (cellules mères des cémentocytes produisant le cément, tissu qui recouvre la dentine  de la racine de la dent) localisée au niveau d’une racine dentaire. Elle survient en général avant 25 ans et touche les molaires ou prémolaires mandibulaires. Les symptômes sont liés à la croissance locale et le traitement consiste en une excision de la lésion avec, parfois la nécessité d’une extraction dentaire. 



68.     CENTRAL CORE DISEASE.   
Myopathie congénitale, de transmission autosomique dominante, caractérisée par la mise en évidence des zones claires au centre des cellules musculaires ; elle se manifeste chez l’enfant par une hypotonie  modérée, un retard à l’acquisition de la marche et une faiblesse musculaire diffuse. L’association d’une déformation du thorax et des pieds est fréquente. L’évolution est, en général, stable, la plupart des patients étant capables  de garder une activité normale ou subnormale tout au long de leur vie. 





69.     CEPHALEES CHRONIQUES QUOTIDIENNES.   
Présence de céphalées pendant plus de 15 jours par mois et durant plus de 4 heures par jour en l’absence  de traitement, depuis plus de 3 mois. Il s’agit d’une affection très fréquente, qui touche 3% de la population  de plus de 15 ans et tris fois plus de femmes que les hommes. La cause la  plus fréquente est l’abus médicamenteux dans le cadre d’une migraine. Le sevrage des médicaments permet en général une évolution favorable.   


70.     CERVICITE.   

Infection du col de l’utérus le plus souvent associée à une vaginite. Le germe le plus fréquent en cause aujourd’hui  est chlamydia trachomatis  (> Infections génitale à Chlamydia). Dans la plupart des cas, les atteintes sont asymptomatiques, bien que l’on puisse retrouver des leucorrhées (pertes non sanglantes), des signes urinaires, une dyspareunie et des douleurs pelviennes. La principale complication est l’extension aux trompes (salpingite), qui représente aujourd’hui une cause majeure de stérilité.


71.    CHAGAS (MALADIE) 
 ou TRYPANOSOMIASE AMERICAINE.  
Définition et causes.
Parasitose due au Trypanosomia cruzi, transmise par les excréments déposés par une punaise après son repas sanguin sur la peau, qui pénètre par des lésions de grattage (la transmission peut également s’effectuer par transfusion). L’incubation est de 20 jours.

Epidémiologie.
Elle touche environ 15 à 20 millions  de personnes dans les milieux pauvres d’Amérique latine.

Signes et symptômes.
Association d’un œdème palpébral et d’adénopathie régionale, puis apparition d’une fièvre à 40 degré  pendant 15 jours, avec myocardite, hépatosplénomégalie et polyadénopathie.

Investigations.
Elles comprennent la recherche du parasite dans le sang et le sérodiagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
Habituellement, les signes initiaux régressent en quelques semaines. La forme clinique, qui apparaît après quelques années et est due à un développement des parasites dans les muscles, associe des troubles cardiaques, neurologiques et digestifs (dans ce cas le traitement est très décevant).

Traitement.
A la phase aiguë : nifurtimox ou benznidazole.
A la phase chronique : traitement symptomatique. 

Prévention et Education.
La prévention est reliée à l’amélioration de l’habitat avec élimination des punaises. La détection des donneurs est importante.
72.    CHAINES LOURDES ALPHA  (MALADIE DES) 
 ou MALADIE  DE SELIGMAN.  
Définition et causes.
Affection maligne due à la prolifération  de cellules lymphoïdes B produisant une immunoglobines avec une chaine alpha tronquée. Elle est caractérisée par une atteinte élective  de l’intestin grêle et des ganglions mésentériques. Une cause initiale bactérienne est évoquée.

Définition et causes.
Elle touche le sujet jeune, principalement au Moyen-Orient. C’est la plus fréquente des maladies des chaines lourdes.

Signes et symptômes.
Il existe un syndrome  de malabsorption (diarrhée chronique, perte de poids) associé à un syndrome tumoral abdominal.

Investigations.
L’endoscopie avec biopsies multiples, ainsi que le dosage de la protéine  de la protéine dans le sérum permettent le diagnostic. 

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution peut être continue ou par poussées. Le décès est lié aux complications  (infection, hémorragies, perforation) ou la cachexie. Le traitement permet d’obtenir des rémissions complètes prolongées.

Traitement.
Il repose sur un traitement symptomatique, une antibiothérapie prolongée et, en absence d’amélioration à 6 mois, une chimiothérapie


73.    CHAINES LOURDES GAMMA  (MALADIE DES) 
 ou MALADIE  DE FRANLIN.  
Affection maligne rare caractérisée par la surproduction par les plasmocytes ou les lymphocytes d’une immunoglobuline avec une chaine gamma altérée ; le tableau clinique est très proche  de celui d’une leucémie lymphoïde chronique, avec des adénopathies superficielles, une splénomégalie et une infiltration lymphoïde  de la moelle osseuse. L’électrophorèse des protéines permet de faire le diagnostic. L’évolution est très variable, allant de la régression spontanée à la transformation en lymphome de haute malignité. 


74.    CHAINES LOURDES  MU
(MALADIE DES) 
 Affection maligne rare caractérisée par la surproduction par les plasmocytes ou les lymphocytes d’une immunoglobuline avec une chaine mu altérée ; le tableau clinique est très proche  de celui d’une leucémie lymphoïde chronique, avec principalement une atteinte abdominale (rate, foie, adénopathies profondes) accompagnée de discrètes adénopathies superficielles. La présence de vacuoles dans les lymphocytes malins et l’excrétion de chaines légères kappa dans les urines confirment le diagnostic. Le traitement est le même que celui de la leucémie lymphoïde chronique.
75.     CHOLAZION.  
Tuméfaction  de la paupière due à une inflammation granulomateuse (formée de tissu conjonctif très vascularisé) des glandes  de Meibonius (annexés aux cils). Le traitement repose sur l’application d’une pommade antibiotique ou sur une incision chirurgicale  en l’absence de guérison.


76.     CHANCRE MOU.  
Définition et causes.
Maladie sexuellement transmissible, due à Haemophilus ducreyi, caractérisée par une ulcération génitale, parfois associée à une adénopathie. L’incubation est de 3 à 5 jours.

Epidémiologie.
Ubiquitaire, elle constitue cependant, la première cause d’ulcération génitale dans les pays en voie de développement. Elle représente un cofacteur de la transmission du VIH. Il existe de petites épidémies focales liées en général à la prostitution (possibilité de portage asymptomatique chez la femme).

Signes et symptômes.
Associations  de papules inflammatoires qui s’ulcèrent rapidement (ulcération superficielle, non indurée, douloureuse et entourée d’un liseré érythémateux) et d’une adénopathie inguinale douloureuse (50% des cas) qui peut se fistuler.

Investigations.
L’identification du germe  se fait à partir de prélèvement des berges  de l’ulcération ou du pus du bubon.

Evolution, Complication et Pronostic.
Les complications sont le phimosis, le rétrécissement, et les fistules urétrales, ainsi qu’une destruction tissulaire extensive par auto-inoculation.

Traitement.
Antibiothérapie par érythromycine ou ceftraixone les bubons sont ponctionnés.

Prévention et Education.
L’examen des partenaires sexuels ainsi qu’un suivi des patients pendant trois mois avec recherche  de syphilis régulière sont nécessaires.












77.     CHARBON.  
Définition et causes.
Infection bactérienne aiguë, causée par Bacillus anthracis , qui est fréquente chez les herbivores et est transmise à l’homme par la peau , par ingestion de viande contaminée ou par inhalation (maladie des trieurs de laine).

Epidémiologie.
Rare dans les pays développés ou le contrôle sanitaire est rigoureux.

Signes et symptômes.
Pustule maligne au niveau de la porte d’entrée, sur une zone de peau découverte qui se transforme en vésicule puis en escarre indolore, noire et sèche. Des formes viscérales sont possibles (pulmonaire, gastro-intestinale, méningo-encéphalique et septicémique).

Investigations.
Le prélèvement  de la sérosité d’une pustule et la culture permettent l’identification du germe.

Evolution, Complication et Pronostic.
Le décès est possible en cas d’atteinte viscérale.

Traitement.
Antibiothérapie (pénicilline G ou streptomycine ou cyclines ou macrolides).

Prévention et Education.
Il est inscrit au tableau des maladies professionnelles. La prévention repose sur la vaccination des animaux et l’application d’une réglementation stricte en cas de survenue d’un cas animal.



78.    CHARCOT (MALADIE DE)
ou  (>) SCEROSE LATERALE AMYOTROPHIQUE.  


















79.    CHARCOT-MARIE-TOOTH (MALADIE DE)
ou  AMYOTROPHIE PERONIERE.  
Définition et causes.
Maladie héréditaire de transmission autosomique dominante, touchant le système nerveux périphérique (neuropathie périphérique démyélinisante).

Epidémiologie.
La prévalence est de 1/ 2 500. Elle débute en général avant 20 ans. Il existe une variabilité d’expression au sein de la même famille : 30% des patients ne se savent pas atteints et présentent des signes très discrets.

Signes et symptômes.
Association  de troubles de la marche chez un individu  qui a toujours eu du mal à courir et à sauter dès l’enfance , d’une atrophie musculaire prédominant aux extrémités des membres inférieurs ( aspect en jarretière ou en mollet de coq), et parfois supérieurs (aspect en manchette), ainsi que des pieds creux précoces et des doigts en marteau .

Investigations.
Elles comprennent les explorations électrophysiologiques et la biopsie nerveuse en cas de doute de diagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est lentement progressive, avec parfois de longues périodes de rémission, sans modification  de l’espérance de vie.

Traitement.
Il n’existe aucun traitement spécifique. Des prothèses ou des gestes chirurgicaux  de stabilisation sont parfois nécessaires.

Prévention et Education.
Le conseil génétique est recommandé. L‘avenir professionnel doit prendre en compte l’évolution  de la maladie. 


80.    CHARGE SYNDROME.  
Syndrome d’origine inconnue associant diverses malformations : colobome (fissure au niveau des paupières ou des structures de l’œil, notamment  de l’iris et du cristallin), malformations cardiaques  (heart), atrésie  des choanes, retard  de croissance et/ ou mental, anomalies génitales et de l’oreille (ear), notamment une surdité.  










81.    CHARLES BONNET (SYNDROME DE).  
Cause souvent méconnue, mais assez fréquente d’hallucinations visuelles complexes, chez les personnes malvoyantes (prévalence variant de 10 à 15 %). La personne est parfaitement consciente du caractère irréel de ce qu’elle voit. Ce syndrome survient habituellement chez des personnes âgées, atteintes de cataracte, de glaucome ou de dégénérescence maculaire. Ces hallucinations visuelles peuvent durer quelques secondes, une journée entière, persister plusieurs jours ou quelques années, avec des variations en fréquence et en intensité. L’évolution est variable selon la nature du dysfonctionnement visuel : le traitement  d’une cataracte l’améliore ; chez d’autres patients, la cécité totale le fait disparaître.


82.    CHARLIN  (SYNDROME DE).  
Forme de névralgie faciale  (>) se manifestant dans le territoire du nerf nasal. Les douleurs unilatérales sont de siège oculo-nasal et irradient vers les tempes et les mâchoires. Elles apparaissent la nuit, sont de type pulsatiles et sont souvent accompagnées d’un larmoiement et d’un écoulement nasal. Le surmatripant et l’oxygénothérapie peuvent être efficaces pendant la crise. Le traitement  de fond utilise les inhibiteurs calciques ou les sels de lithium. L’alcoolisation du point d’émergence du nerf donne parfois de bons résultats.


83.    CHASSE (SYNDROME DE)
ou  (>) DUMPING SYNDROME.  


84.    CHATTERJEE  (SYNDROME DE).  
Anomalie de l’électrocardiogramme observée chez les patients porteurs d’un stimulateur cardiaque. Il s’agit de l’inversion de l’onde T suivant des complexes spontanés et s’intercalant au sein de complexes électro-entrainés. Elle n’est pas due à une atteinte coronarienne ou ionique, mais est liée à la cardiostimulation.


85.    CHEDIAK-HIGASHI  (SYNDROME DE).  
Affection associant un albinisme (>) oculaire et cutané, et une tendance aux infections récidivantes. Elle est due à des altérations fonctionnelles de globules blancs. L’évolution est sévère, avec une hépatosplénomégalie, une pancytopénie (diminution de l’ensemble des cellules sanguines) et des complications neurologiques conduisant à une mort précoce.












86.    CHEILITE.  
Dans la forme aiguë, il s’agit d’une lésion de la lèvre qui entraine une gêne douloureuse, une brulure puis un érythème (rougeur), un œdème débordant sur la peau alentours, puis qui desquame. Elle peut être d’origine irritative, chimique, actinique (due au soleil)) et/ou allergique : rouge à lèvres, tabac, tics de léchage chez l’enfant, mauvaise hygiène buccodentaire…Le traitement comprend la suppression  de la cause et de corticoïdes locaux. 


87.    CHELOÏDE.  
Définition et causes.
Il s’agit d’une cicatrice hypertrophique  due à une accumulation anormale de collagène. Elle peut être secondaire  à un traumatisme, soit évident (plaie, chirurgie, brulure), soit minime (folliculite, acné).

Epidémiologie.
La fréquence est plus importante chez les sujets noirs et dans certaines familles.

Signes et symptômes.
Les cicatrices constituent des masses en relief, dures, à surface lisse, rouge et tendue. Les régions les plus fréquemment touchées sont les oreilles, le menton, le sternum, les épaules.

Evolution, Complication et Pronostic.
La lésion se constitue en 1 mois, puis s’étend en 3 et 4 mois. Elle est en général, définitive, mais des régressions spontanées sont possibles.

Traitement.
Les corticoïdes locaux (application directe ou infiltration) et les massages sont efficaces.

Prévention et Education.
Les antécédents personnels ou familiaux nécessitent une information du patient en cas d’intervention chirurgicale sur les zones critiques, une minutie  de l’’intervention et une surveillance rapprochée en postopératoire.


















88.    CHEMODECTOME
ou   TUMEUR DU GLOMUS JUGULAIRE.  
Définition et causes.
Tumeur bénigne très vascularisée développée aux dépens du tissu paraganglionnaire et située en général au niveau  de la bifurcation carotidienne ou au niveau des régions jugulaires et tympaniques qui se jouxtent. Il existe dans 30% des cas une forme familiale de transmission autosomique dominante.

Epidémiologie.
C’est une affection rare.

Signes et symptômes.
Ils dépendent du développement et de l’origine de la tumeur : baisse de l’audition et bourdonnements pulsatiles, atteinte des différents nerfs crâniens, syndrome cérébelleux… On retrouve parfois un aspect bleuté derrière la membrane tympanique.

Investigations.
Le scanner et l’angio-IRM permettent de faire le diagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
Il est très difficile et associe embolisation et chirurgie.



89.    CHERUBINISME.  
Malformation osseuse héréditaire, de transmission autosomique dominante, caractérisée par une hypertrophie diffuse et symétrique des maxillaires et de la mandibule avec un aspect radiologique polykystique. Les déformations apparaissant entre 1 et 3 ans, donnant un aspect joufflu. L’évolution  se poursuit jusqu’à la puberté puis une involution survient, pouvant aboutir à la disparition totale des lésions.


90.    CHESTER-ERDHEIM (MALADIE DE).  
Maladie rare caractérisée par l’association  de lésions cutanées (xanthomes) et osseuses (épaississement parfois douloureuse de la corticale des os des jambes). La lésion histologique permet d’affirmer le diagnostic  (infiltration par des histiocytes chargés de cholestérol). Une atteinte viscérale est possible (foie, poumons, péricarde, reins). La maladie apparaît en général vers 45 ans. L’évolution est le plus souvent chronique et bénigne sauf dans les formes systématiques ou le décès peut survenir en un à deux ans.


91.    CHEVEUX INCOIFFABLES.  
Maladie héréditaire de transmission autosomique dominante (mais de nombreux cas sont sporadiques). Les cheveux sont ébouriffés, incoiffables, souvent blonds et brillants. Un traitement par la biotine per os peut parfois apporter une amélioration. 




92.    CHIKUNGUNYA.  
Définition et causes.
Maladie infectieuse  de la classe des arboviroses  (>), due à un alfavirus transmis par piqure de moustique piquant surtout le jour. Aucun cas  de transmission directe d’homme à homme n’a été décrit. L’incubation est de 4 à 7 jours.

Epidémiologie.
Cette arbovirose, jusqu’à présent peu répandue et signalée dans les zones tropicales, connaît une importante poussée épidémique dans les iles de l’océan Indien (notamment l’Ile de la Réunion).

Signes et symptômes.
En swahili, chikungunya signifie ‘marcher courbé’. De nombreuses formes sont asymptomatiques. Les principaux signes sont une fièvre très élevée avec des douleurs musculaires et articulaires  touchant surtout les extrémités  (chevilles, poignets, doigts). Les céphalées sont fréquentes, ainsi qu’une éruption cutanée de type urticaire. Des hémorragies sont possibles, mais toujours bénignes. 

Investigations.
Le diagnostic est clinique dans un contexte épidémique. La confirmation est sérologique (PCR effectué dans les laboratoires de référence).

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est le plus souvent favorable (aucun décès direct n’a été reporté jusqu’à présent). Des formes méningo-encéphalitiques sont possibles. La guérison peut être longue (plusieurs semaines), avec la possibilité  de formes chroniques. L’immunité post-infectieuse est durable. 

Traitement.
Il n’existe pas de traitement spécifique, mais l’hypothèse d’une action positive  de la chloroquine est actuellement étudiée. La prescription d’antalgiques et d’anti-inflammatoires permet  de diminuer les douleurs.

Prévention et Education.
La seule prévention repose  sur la lutte et la protection contre les moustiques. 


93.    CHEILAÏDITI (SYNDROME).
Interposition du colon entre la face supérieure du foie et la coupole diaphragmatique droite qui peut être à l’origine  de douleurs abdominales avec des vomissements ou un gêne respiratoire. Les clichés  de l’abdomen montrent une clarté entre le foie et le diaphragme. Des accidents à types de volvulus (>) sont possibles. Aucun traitement n’est nécessaire en l’absence de complications.


94.    CHILD (SYNDROME).
Acronyme pour congenital hemidysplasia with inflammatory naevus and limb defects.  Il s’agit d’un ensemble  de malformation survenant uniquement dans le sexe féminin. Il associe atteinte cutanée inflammatoire (hamartorme épidermique = hypertrophie de l’épiderme), ainsi que des anomalies squelettiques et viscérales d’un seul côté du corps.
95.     CHLAMYDIOSE 
ou (>)  INFECTION GENITALE  A CHLAMYDIA.


96.     CHLOASMA  ou (>)  MELASMAYDIA.


97.     CHLOROME.
Tumeur maligne constituée d’une collection  de cellules leucémiques (globules blancs) lui donnant un aspect verdâtre, d’où son autre nom  de cancer vert d’Aran. Elle est souvent associée à une leucémie myéloïde (>). Sa localisation  la plus fréquente est l’orbite, mais elle peut  se former au niveau du système nerveux central, des voies respiratoires ou du squelette. 


98.     CHOC ANAPHYLACTIQUE.
Définition et causes.
Troubles hémodynamiques grave dû à une réaction allergique brutale et massive. Les principales causes sont des médicaments, des aliments, les venins et le latex. 

Epidémiologie.
La fréquence des allergies fait que cette complication rare n’est pas exceptionnelle.

Signes et symptômes.
Association des signes cutanés (prurit, urticaire, rougeur, œdème, voire œdème de Quincke) , de signes respiratoires ( œdème laryngé, bronchoscospasme) et de signes circulatoires ( tachycardie , pouls filant, effondrement de la pression artérielle , troubles du rythme).

Investigations.
Le traitement doit se faire sans retard.

Evolution, Complication et Pronostic.
La mise en œuvre d’un traitement rapide permet une régression des signes. En cas de retard ou d’évolution foudroyante, un décès peut survenir par défaillance circulatoire et / ou respiratoire. 

Traitement.
Il comporte l’adrénaline par voie sous-cutanée, intramusculaire ou intraveineuse complétée par un remplissage, une oxygénothérapie, un aérosol de bronchodilatateurs et des corticoïdes (mais l’effet est retardé). Une surveillance est nécessaire car il existe la possibilité d’effets-rebonds dans les heures qui suivent.

Prévention et Education.
L’éviction évidente de l’agent déclenchant sera complétée d’une enquête allergologique afin que le patient connaisse l’ensemble des produits interdits. Une trousse d’urgence avec de l’adrénaline auto-injectable est utile au patient. 




99.     CHOC CARDIOGENIQUE.
Définition et causes.
Insuffisances circulatoire aiguë avec une baisse brutale et importante du déficit cardiaque, qui entraine une souffrance tissulaire des organes nobles (rein, foie, cerveau) par défaut d’apport en oxygène. Les principales causes sont l’infarctus du myocarde, la décompensation d’une insuffisance cardiaque, une embolie pulmonaire, un trouble de rythme, une valvulopathie…

Epidémiologie.
C’est une affection fréquente du fait  de la multiplicité des étiologies.

Signes et symptômes.
La peau est froide, moite cyanosée avec des marbrures. La patient est agité avec souvent des troubles de la conscience. La pression artérielle est inférieur à 80 mm Hg avec des signes ‘insuffisance cardiaque gauche (dyspnée, crépitants) et/ou droite (œdème des membres inférieurs, turgescence jugulaire avec reflux, hépatomégalie). La diurèse est très diminuée. 

Investigations.
Elles visent à rechercher l’étiologie et à évaluer la gravité ; électrocardiogramme, échographie et cathétérisme cardiaques…

Evolution, Complication et Pronostic.
Le pronostic est souvent réservé du fait  de la gravité de la cause.

Traitement.
Il repose sur des mesures générales (oxygénothérapie, tonicardiaques, contre-pulsion aortique…) et sur le traitement de la cause (thrombolyse avec angioplastie coronaire, thrombolyse ou embolectomie pulmonaire, choc électrique…)























100.                       CHOC HEMORRAGIQUE.
Définition et causes.
Diminution brutale de la perfusion des tissus dus à une perte sanguine importante qui entraine une souffrance cellulaire consécutive  à un défaut d’apport en oxygène. En cas  de traumatisme, l’hémorragie peut être extériorisée ou interne (rupture de la rate ou du foie, hémothorax…). En l’absence de traumatisme, l’hémorragie peut être intrapéritonéale (rupture de grossesse extra utérine …) retropérinéale (rupture d’anévrisme  de l’aorte abdominale…) ou digestive (ulcère gastro-duodénal, rupture de varices œsophagiennes…).  

Signes et symptômes.
Il existe une tachycardie, une hypotension artérielle, des signes de mauvaise perfusion tissulaire (marbrures cutanées, pâleur de la peau et des muqueuses), une polypnée, une oligurie (diminution  de l’excrétion urinaire) et une agitation précédant des troubles de la conscience. 

Investigations.
La baisse de l’hémoglobine et les troubles de la coagulation ne sont d’emblée observés que dans les hémorragies massives. Il existe une insuffisance rénale et une insuffisance hépatique.

Evolution, Complication et Pronostic.
En l’absence d’un arrêt rapide de l’hémorragie, le décès est inéluctable. Malgré le traitement, les défaillances d’organes secondaires (reins, foie…) à une hypoxie cellulaire peuvent survenir.

Traitement.
Le traitement symptomatique comprend un remplissage initialement par des macromolécules, puis par des produits sanguins. L’oxygénothérapie est systématique, parfois une intubation et une mise sous ventilation assistée est nécessaire. La plupart du temps, l’arrêt de l’hémorragie nécessite un geste chirurgicale. Dans certains cas, un traitement médical est possible comme dans des varices œsophagiennes (sclérose, embolisation…).




















101.                       CHOC SEPTIQUE.
Définition et causes.
Complication d’une affection associant une hypertension persistante après un remplissage vasculaire et des signes cliniques et biologiques témoignant d’une dysfonction d’organe.

Epidémiologie.
Il représente 3% des admissions en réanimation.

Signes et symptômes.
Association d’une hypo ou d’une hyperthermie, d’une trachypnée (fréquence respiratoire supérieure à 20) ; d’une hypotension, d’une oligurie, de marbrures cutanées et de trouble de la conscience.

Investigations.
Des anomalies biologiques associent un taux  de lactates élevé, des anomalies  de l’hémostase, une atteinte hépatique et une insuffisance rénale. Le cathétérisme droit par sonde de Swan-Ganz montre un débit cardiaque élevé, des pressions de remplissage et des résstances artérielles systémiques basses. Les hémocultures, l’ECBU et les prélèvements bactériologiques rechercheront le germe en cause.

Evolution, Complication et Pronostic.
La mortalité est de plus de  40%.

Traitement.
Le traitement asymptomatique associe drogues inotropes (dobutamine, dopamine, noradrénaline, adrénaline) et remplissage. Le traitement de la cause repose sur l’antibiothérapie probabiliste puis adaptée au germe, et sur le drainage d’un éventuel foyer septique.






















102.                       CHOLANGIOCARCINOME.
Définition et causes.
Tumeur maligne développée à partir des voies biliaires intra hépatiques. Les facteurs prédisposant sont la cholangite sclérosante, un parasitose hépatobiliaire (douve du foie) , des anomalies congénitales des voies biliaires et certains toxiques carcinogènes ( industrie du caoutchouc). 

Epidémiologie.
Il représente 10% des cancers hépatobiliaires primitifs. Il existe une légère prédominance masculine et un pic d’incidence entre 50 et 0 ans.

Signes et symptômes.
Les signes les plus fréquents sont un ictère, un prurit, une perte de poids, des selles décolorées et une hépatomégalie. Du fait du caractère et une hépatomégalie. Du fait du caractère progressif  de l’obstruction, le cholangiocarcinome est souvent à un stade avancé quand il a une traduction clinique.

Investigations.
L’échographie, la cholangiographie et la biopsie permettent le diagnostic.

Evolution, Complication et Pronostic.
Le pronostic est sombre et le traitement décevant.

Traitement.
Un traitement palliatif, associant radiothérapie, chimiothérapie et drainage des voies biliaires est possible dans certains cas. 
























103.                       CHOLANGITE SCLEROSANTE PRIMITIVE.
Définition et causes.
Affection chronique caractérisée par une sclérose chronique des voies biliaires intra et extra hépatiques qui provoque un rétrécissement et finalement une obstruction des canaux biliaires
La cause est inconnue.

Epidémiologie.
La maladie prédomine chez l’homme (2 cas sur 3) et est souvent associée à une a maladie digestive inflammatoire (rectocolite hémorragique, maladie de Crohn).

Signes et symptômes.
Les symptômes sont ceux d’une obstruction biliaire chronique ou intermittente ; ictère, prurit, douleurs de l’hypocondre droit ou angiocholite  (>) aiguë.

Investigations.
Le diagnostic est affirmé par cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique  (CPRE) qui montre de multiples sténoses, irrégulièrement réparties sur l’arbre biliaire. La biopsie hépatique permet  d’apprécier le stade d’évolution  de la fibrose. Au niveau biologique, les taux sanguins de phosphatases alcalines, de transaminases et de bilirubine sont élevés.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est progressive vers la cirrhose. La médiane  de survie est de dix ans après diagnostic. Un cholangiocarcinome survient dans 10 à 15% des cas.

Traitement.
L’administration d’un acide biliaire, l’acide urso-désoxycholique, améliore les signes biologiques et histologiques. Les sténoses les plus importantes des voies biliaires peuvent être dilatées. La cholangite sclérosante représente une des indications les plus fréquentes de transplantation hépatique qui donne des résultats satisfaisants.  




















104.                       CHOLECYSTITE AIGUE.
Définition et causes.
Inflammation aiguë  de la vésicule biliaire due habituellement à une obstruction par un calcul au niveau du canal cystique. Très rarement, il peut exister une cholécystite acalculeuse chez des sujets fragilisés par un traumatisme, une intervention chirurgicale, une infection et une maladie grave.


Epidémiologie.
La cholécystite est une des complications fréquente  de la lithiase biliaire qui touche près de 10% des adultes avec un sex ratio de 3 femmes pour 1 homme.

Signes et symptômes.
Il existe une douleur  avec une défense  de ‘hypocondre droit (contraction douloureuse réflexe en inspiration profonde et à la palpation  de l’hypocondre droit = signe de Murphy),  de la fièvre à 38,5% degré et des nausées. Un subictère est également possible.

Investigations.
L’échographie met en évidence le calcul et une paroi vésiculaire épaissie avec un contenu épais et inhomogène (sludge).

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution sous antibiothérapie peut être favorable en une semaine. Les complications possibles sont la perforation avec péritonite (cloisonnée ou péritonite biliaire) ou une fistule cholécystodigestive avec une occlusion due au calcul (iléus biliaire) le pronostic est, en général bon, sauf dans les formes compliquées.

Traitement.
Le traitement médical associe antispasmodiques, antibiotiques et réhydratation. Le traitement chirurgical est la cholécystectomie dont le temps sera fonction  de la gravité du tableau et de l’état du patient.  

Prévention et Education.
La prévention compote une cholécystectomie à froid en cas de calculs vésiculaires symptomatiques.















105.                       CHOLECYSTITE SCLERO-ATROPHIQUE.
Définition et causes.
Complication chronique de la lithiase biliaire entrainant des  ulcérations et une sclérose  de la paroi vésiculaire ; l’évolution se fait souvent vers une atrophie  de la vésicule qui est moulée sur un gros calcul.

Epidémiologie.
C’est une des complications  de la lithiase biliaire, qui touche près de 10% des adultes avec un sex ratio de 3 femmes pour 1 homme.

Signes et symptômes.
Il existe des épisodes  de douleurs typiques  de type colique hépatique : début et fin brusque, siégeant dans l’hypocondre droit et irradiant vers l’épaule ou dans le dos, gênant la respiration 

Investigations.
L’échographie montre le calcul et une paroi vésiculaire épaissie.

Evolution, Complication et Pronostic.
Un calcul dans le cholédoque peut être associé, entrainant une rétention biliaire.

Traitement.
Il comporte une cholécystectomie avec une cholangiographie (opacification des voies biliaires) peropératoire par voie coelioscopique.

Prévention et Education.
La prévention repose sur la cholécystectomie à froid en cas de calculs vésiculaires symptomatiques.























106.                      CHOLERA.
Définition et Causes.
Maladie infectieuse aigue développée dans l’intestin par le vibrio cholerae, dont la   transmission  s’effectue par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés,  par des personnes infectées, (porteurs de germes), des mouches.
L’incubation : 6 à 48 heures.

 Epidémiologie.
Il sévit de manière endémique en Asie, Afrique, Moyen Orient, Amérique latine, avec des épidémies saisonnières.

Signes et symptômes.
La symptomatologie est variable. Dans la forme grave, le signe principal est une diarrhée aqueuse : ‘eau de riz’  sans douleurs abdominales, sans fièvre, sans saignements, associé à des vomissements qui peuvent atteindre jusqu’à plusieurs litres par  jour et entrainer une déshydration sévère.

Investigations.

L’examen direct des selles permet le diagnostic. L’ionogramme sanguin et bilan rénal permettent d’évaluer la déshydratation.

Evolution, Complications, Pronostic.

La principale complication en cas de retard du traitement est le collapsus vasculaire pouvant entrainer le décès.  L’évolution est bonne sous traitement avec une faible mortalité. 

Traitement.
Il est fondé sur la correction des désordres hydroélectrolytiques associée  à une antibiothérapie par cyclines, triméthoprime-sufamétoxazole ou fluoroquinolones.

Prévention et éducation.

La Vaccination à une efficacité limitée à 70% et n’est efficace que pendant 3 à 5 mois. Elle n’est donc pas recommandée, sauf dans les pays qui l’exigent. La prévention repose sur les mesures d’hygiène. Le malade sera isolé, ainsi que les sujets contacts (pendant 5 jours avec analyse des selles. 


107.                       CHOLESTEATOME
 (>)  OTITE CHRONIQUE CHOLESTEATOMATEUSE.











108.                       CHODROBLASTOME BENIN.
Tumeur osseuse bénigne formée de cartilage ossifié. Elle est rare (3% des tumeurs bénignes des os) et s’observe surtout entre 10 et 20 ans, avec une prédominance masculine. Elle siège essentiellement au niveau des extrémités (épiphyses) fémorales et humérales. Elle se manifeste par une douleur et une limitation  de l’articulation voisine. La radiographie montre une zone transparente, parfois mouchetée d’opacités, avec des contours polycliniques. Le curetage chirurgical assure une guérison définitive.



109.                       CHODROCLCINOSE.
Définition et causes.
Calcifications des cartilages articulaires par dépôts  de sels de calcium. Dans la plupart des cas, aucune cause n’est retrouvée. Parfois, elle est secondaire à une hyperparathyroïdie, une goutte, une hémochromatose ou une maladie de Wilson ; il existe aussi de rares formes familiales.

Epidémiologie.
Elle s’observe surtout après 60 ans et touche près de 20% des plus de 80 ans.

Signes et symptômes.
Elle peut être latente ou se manifester par des arthrites aiguës dues à la libération de cristaux  de calcium dans les articulations avec douleur, chaleur, impotence et gonflement. Les articulations les plus touchées sont le genou, le poignet, la hanche, épaule et la cheville.

Investigations.
La ponction articulaire retrouve les cristaux  de calcium. Les radiographies montrent une calcification des cartilages articulaires.

Evolution, Complication et Pronostic.
Le pronostic est en général bon, mais une arthropathie chronique avec des destructions cartilagineuses est possible.

Traitement.
Les anti-inflammatoires, en particulier la colchicine, sont très efficaces et leur effet représente une preuve diagnostique.

Prévention et Education.
Les formes secondaires, la prévention repose sur le traitement de la cause ; dans les autres cas, la colchicine peut être utilisée en préventif.










110.                       CHODRODYPLASIES.
Maladie héréditaire  de la croissance squelettique, responsable d’un nanisme disharmonieux dont plus de 150 types différents ont été décrits. Les formes sévères de ces affections sont responsables d’altérations  des structures cartilagineuses et des yeux. La cause semble être des mutations de gênes codant les protéines de structure du cartilage. Le traitement est symptomatique et un suivi ophtalmologique régulier est nécessaire.



111.                       CHODROMATOSE MULTIPLE.
Définition et causes.
Développement de formations cartilagineuses (chondromes) dans les os, de cause inconnue, qui touche surtout les os des mains et des pieds, ainsi que les métaphyses des os longs.

Epidémiologie.
C’est une maladie rare qui se manifeste dès l’enfance.

Signes et symptômes.
Des tuméfactions des mains peuvent être visibles, les os des avant bras sont raccourcis, innervés et il peut exister un raccourcissement d’un ou de plusieurs membres.

Investigations.
Les radiographies montrent des zones transparentes, parfois mouchetées.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution cesse en général à la fin de la croissance. La transformation maligne d’un chondrome est possible.

Traitement.
La chirurgie peut être utile en cas de gêne ou pour corriger une déformation de membres.



112.                       CHODROME.
Tumeur osseuse bénigne constituée de cartilage qui siège dans la cavité médullaire. Elle s’observe surtout en 10 et 30 ans  et se développe souvent au niveau des phalanges des mains et des pieds. Elle peut être latente ou se manifester par un gonflement, une douleur, ou une fracture. Un curetage chirurgical est indiqué en cas de gêne fonctionnelle.











113.                       CHODROSARCOME.
Définition et causes.
Tumeur maligne du cartilage, le plus souvent primitive ou associée parfois à un ostéochondrome (tumeur bénigne).

Epidémiologie.
Il représente 20% des tumeurs malignes primitives des os et touche surtout l’adulte jeune de sexe masculin.

Signes et symptômes.
Il existe une douleur et une tumeur dure à la palpation, d’évolution lente, siégeant le plus souvent sur les os du tronc et à la partie supérieur  de l’humérus ou du fémur. 

Investigations.
La radiographie montre une destruction osseuse avec une expansion  et un envahissement des parties molles. 

Evolution, Complication et Pronostic.
Le diagnostic dépend du stade histologique et de la qualité de l’exérèse chirurgicale, qui est difficile dans les localisations du tronc, avec de fréquentes récidives. Des métastases pulmonaires sont possibles.

Traitement.
Il consiste en une exérèse chirurgicale la plus complète possible (et qui peut parfois imposer l’amputation).  



114.                       CHORDOME.
Tumeur osseuse maligne. Les sujets atteints ont en général plus de 30 ans, avec une prédominance masculine. Dans la moitié des cas, le chordome  se développe au niveau de la base du crane et les symptômes sont ceux d’une tumeur cérébrale. Dans l’autre moitié des cas, il touche le sacrum et se manifeste par une douleur chronique. La croissance est nette. L’exérèse chirurgicale est très difficile et, souvent, la radiothérapie est le seul recours, mais elle est peu efficace.














115.                       CHOREE  DE HUNTINGTON.
Définition et causes.
Maladie génétique de transmission autosomique dominante à expression neurologique due à une atrophie de certaines parties du cerveau et à déficit  en certains neurotransmetteurs.

Epidémiologie.
C’est une maladie rare, débutant entre 35- 50 ans sans prédominance de sexe.

Signes et symptômes.
Association de mouvements anormaux au niveau des membres donnant une impression de danses, et de troubles psychiatriques et intellectuels (apathie, irritabilité, dépression, comportement asocial). Le début est souvent insidieux avec une aggravation progressive.

Investigations.
Le scanner et l’IRM permettent d’éliminer une autre cause.

Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est inexorable vers une démence profonde, avec  marche impossible, déglutition difficile et décès en quelques années.

Traitement.
Il n’existe aucun traitement de fond. Les neuroleptiques sont employer pour calmer l’agitation et les mouvements  anormaux, mais les résultats sont inconstants. 


116.                       CHOREE  DE SYDENHAM ou DANSE DE SAINT GUY.
Définition et causes.
Complication neurologique  de l’infection streptococcique, de même nature que le rhumatisme articulaire aigu (RAA), auquel il est associé dans 10% des cas.

Epidémiologie.
Elle est très rare aujourd’hui. La durée entre l’infection et le début des signes est plus long que pour le RAA.

Signes et symptômes.
Mouvements rapides involontaires brefs, brusques, mal coordonnées, imprévisibles, touchant tous les muscles (sauf ceux des yeux) et donnant une impression de contorsion, de danse. Il existe une majoration par l’émotion.

Investigations.
Le LCR est normal et l’électroencéphalogramme est peu spécifique.

Evolution, Complication et Pronostic.
Le début est insidieux. La durée est variable avec une sédation progressive en 6 à 8 mois.

Traitement.
Aucun des médicaments n’est complètement efficace.

Prévention et Education.
Le traitement antibiotique systématique des infections streptococciques a quasiment fait disparaître cette complication.

Commentaires

  1. Je viens de Paris, on m'a diagnostiqué un cancer du foie au deuxième stade et un brouillard cérébral suite à un examen programmé pour surveiller une cirrhose du foie. J'avais perdu beaucoup de poids. Une tomodensitométrie a révélé trois tumeurs ; un au centre de mon foie dans les tissus endommagés et deux dans les parties saines de mon foie. Aucun traitement de chimiothérapie ou de radiothérapie n'a été prescrit en raison de mon âge, du nombre de tumeurs hépatiques. Un mois après mon diagnostic, j'ai commencé à prendre 12 (350 points) suppléments de Salvestrol par jour, en fonction de mon poids corporel. Cela comprenait six capsules de Salvestrol Shield (350 points) et six capsules de Salvestrol Gold (350 points), réparties tout au long de la journée en prenant deux de chaque capsule après chaque repas principal. Ce niveau de supplémentation en Salvestrol (4 000 points par jour) a été maintenu pendant quatre mois. De plus, j'ai commencé un programme d'exercices de respiration, d'exercices de chi, de méditation, d'étirements et d'évitement du stress. En raison de la variété des conditions dont je souffrais, j'ai subi des examens médicaux continus. Onze mois après le début de la supplémentation en Salvestrol Mais tous invalides, je continue donc à chercher un remède à base de plantes en ligne. Comment je suis tombé sur un témoignage appréciant le Dr Itua sur la façon dont il a guéri son VIH / Herpès, je l'ai contacté par e-mail qu'il a indiqué ci-dessus, le Dr Itua m'a envoyé son médicament à base de plantes contre le cancer à boire pendant deux semaines pour guérir je l'ai payé pour la livraison puis j'ai reçu mon médicament à base de plantes et je l'ai bu pendant deux semaines et j'ai été guéri jusqu'à maintenant je n'ai plus de cancer, je vous conseille de contacter Dr Itua Herbal Center par e-mail... drituaherbalcenter@gmail.com. Numéro WhatsApp... +2348149277967. Si vous souffrez des maladies énumérées ci-dessous,

    Cancer

    VIH/Sida

    Virus de l'herpès

    Cancer de la vessie

    Cancer du cerveau

    Cancer du côlon et du rectum

    Cancer du sein

    Cancer de la prostate

    Cancer de l'oesophage

    Cancer de la vésicule biliaire

    Maladie trophoblastique gestationnelle

    Cancer de la tête et du cou

    lymphome de Hodgkin
    Cancer de l'intestin

    Cancer du rein

    Leucémie

    Cancer du foie

    Cancer du poumon

    Mélanome

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    Le myélome multiple

    Tumeurs neuroendocrines

    Lymphome non hodgkinien

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